En 2021, les monoplaces ne seront pas tout à fait identiques à celles de 2020 puisque la FIA imposera des coupes importantes sur le fond plat afin de réduire l’appui aérodynamique généré par les F1 actuelles.
Cela a été décidé afin de maitriser l’évolution des performances dans ce domaine, une évolution que n’auraient pas pu supporter les pneus Pirelli avec une structure qui date maintenant de 2019.
La pandémie de Covid-19 aura donc aussi un impact sur les performances comme le regrette Andy Green, le directeur technique de Racing Point.
"C’est fou ce qu’un petit virus peut causer comme tort au monde entier ! Et, à notre niveau, c’est l’absence d’évolution possible pour les pneus Pirelli (aucun test organisé) qui nous force à revoir l’aérodynamique. C’est, comme en 2019 avec la modification de l’aileron avant, encore une fois un nouveau bouleversement assez substantiel."
"Ce n’est pas aussi drastique mais il va dans la mauvaise direction. Il y a des entailles dans le fond plat et c’est un trou dans lequel toutes les équipes vont tomber et elles devront faire en sorte de minimiser sa taille. Nous n’aurons pas plus d’appuis en 2021, je suis assez confiant là-dessus quand je vois ce que nous devons compenser !"
"Selon moi, il n’y a aucune façon de retrouver les appuis de cette année, la FIA peut déjà cocher cette case. A nous de développer au mieux notre aérodynamique avec ces données."
La complication supplémentaire pour les équipes est l’arrivée d’une F1 complètement nouvelle pour 2022 (photo) ainsi que des restrictions sur le développement aérodynamique à partir de janvier de l’année prochaine.
Toutes ces variables amènent Green à penser que les équipes feront leur maximum pour atteindre les niveaux de performance des voitures actuelles à l’avenir.
"Je pense qu’avec le temps dont nous disposons, si nous avions plus de temps et que nous étions déjà sur 2022, nous pourrions revenir là où nous en sommes maintenant. Ces nouvelles F1 ont beaucoup de potentiel," estime-t-il.
"Mais il y a aussi beaucoup d’autres choses à considérer. Non seulement nous devons penser à une F1 pour 2022, mais début janvier, les restrictions des essais aérodynamiques vont à nouveau changer, avec une forte réduction du développement aérodynamique pour les équipes les mieux classées."
"Cela nous impactera également, donc je pense que nous ferons du très bon travail si nous nous arrivons déjà au niveau des F1 de 2020."