Les futures monoplaces de Formule 1 de 2026, et leurs nouveaux V6 hybrides, pourraient atteindre les 400 km/h.
C’est la prévision faite par Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1.
2026 marque une nouvelle ère en F1 avec une toute nouvelle réglementation qui entraînera des changements radicaux au niveau des monoplaces. Ces changements reposent sur plusieurs aspects fondamentaux, comme la répartition 50/50 entre moteur thermique et moteur électrique.
De plus, les pneus seront plus petits et la conception globale verra l’effet de sol diminuer, un aspect qui avait fait son retour en 2022.
Grâce aux différences globales au niveau des ailerons avant et arrière, les monoplaces seront légèrement plus petites que les monoplaces actuelles, les plus grandes jamais vues en Formule 1.
"Ce sont des voitures avec un soubassement plat et une marche au milieu," confie le directeur technique de Mercedes F1, James Allison.
"On ne peut pas les sceller aussi hermétiquement sur les côtés qu’avec les voitures actuelles. Cela complique le maintien de la zone de basse pression sous la voiture. L’effet Venturi sera moins prononcé. Néanmoins, les voitures de 2026 ne sont pas une copie conforme de ce que nous avons connu avant 2022. Elles se situent quelque part entre hier et aujourd’hui."
C’est une situation assez unique, car les nouvelles F1 semblent diviser l’opinion avant même d’avoir été officiellement construites et testées.
Pour l’instant, les retours des pilotes proviennent uniquement des simulations effectuées dans les bases de leurs équipes respectives.
En contradiction peut-être avec l’image déjà présentée par certains pilotes, Allison affirme que certains aspects seront plus simples.
"La maniabilité sera plus confortable qu’avec les voitures actuelles. Il y aura moins de déséquilibres entre les virages lents et rapides, et entre l’entrée en virage et l’accélération. Il sera plus facile de maintenir le sous-virage et le survirage là où on le souhaite."
Ce qui inquiétera certains, et peut-être surtout les fans, c’est l’augmentation des temps au tour avec la nouvelle mouture des V6 hybrides.
Avec 575 chevaux attendus du moteur thermique et 475 du moteur électrique, la vitesse en ligne droite pourrait être immense mais elle devrait être affectée par la nécessité de récupérer de l’énergie.
Mais la puissance électrique fournira un couple généreux, ce qui a fortement impressionné le pilote de réserve Aston Martin F1, Felipe Drugovich.
"En sortie de virage, la voiture accélère comme une flèche. On a l’impression d’être dans une fusée."
"Et c’est vraiment amusant dans les virages, car il y a toujours de la puissance disponible grâce à la forte proportion d’énergie électrique."
"Il faut un certain temps pour s’habituer à la chute soudaine de puissance dans la deuxième moitié de la ligne droite."
Malgré ces préoccupations en termes de gestion de l’énergie, Toto Wolff révèle que la vitesse de pointe pourrait être excellente sur un seul tour rapide.
"Lorsque la pleine puissance sera utilisée, nous frôlerons la limite des 400 km/h !"
Quant aux critiques des pilotes en simulateur, Wolff a répondu : "plusieurs pilotes de F1 ont critiqué les voitures de l’année prochaine, prédisant qu’elles ne seraient pas agréables à piloter."
"Mais je ne veux pas me laisser entraîner dans des critiques à ce stade précoce."
"Comment peut-on critiquer quelque chose qui n’est même pas encore totalement développé et encore moins en piste ?"