Pat Symonds, le directeur technique de la F1, a énuméré ce qui, selon lui, sera le plus grand défi alors que le sport se prépare à une refonte de la réglementation des moteurs en 2026.
Avec un gel du développement des moteurs jusqu’à fin 2025, les fournisseurs de groupes motopropulseurs se préparent actuellement à un changement monumental en termes de réglementation qu’ils se doivent de respecter pour continuer.
À partir de 2026, les moteurs seront plus respectueux de l’environnement avec un carburant entièrement durable, ils auront trois fois la puissance électrique des moteurs actuels et ils seront surtout moins chers avec le coûteux MGU-H supprimé.
Le dernier point en particulier a ouvert la porte à toute une série de participants potentiels en Formule 1, Audi ayant confirmé sa présence à la fois en tant qu’équipe et fournisseur de moteurs, tandis que Porsche travaille toujours à trouver une place sur la grille avec un partenaire (McLaren ou Williams).
Il existe actuellement quatre fournisseurs de groupes motopropulseurs : Mercedes, Red Bull Powertrains, Renault et Ferrari et chacun devra surmonter les défis posés par la nouvelle réglementation. Mais les équipes auront aussi leur lot de changements !
"Le grand défi est de ne pas submerger les équipes par les changements qui accompagneront aussi ces moteurs," explique Symonds.
"Le grand enjeu en 2026 sera la gestion de l’énergie. C’est pourquoi nous devons aussi améliorer l’aérodynamisme des F1. Mais nous devons être raisonnables à ce sujet. C’est facile pour nous d’exiger quelque chose, mais les équipes doivent le construire. Certaines choses doivent être faites, cependant."
"Nous avons défini le groupe motopropulseur de telle manière qu’il devient très difficile de gérer l’énergie. Cela nous oblige à avoir un châssis avec peu de traînée. Nous avons donc besoin d’une sorte d’aérodynamique active et de voitures plus petites. Nous avons fixé des objectifs en ce sens."
Alors que des travaux sont déjà en cours pour définir la F1 de 2026, Symonds a admis que certains domaines restent à définir, en particulier en ce qui concerne les dimensions des monoplaces.
"L’empattement sera plus court. Nous le voulions déjà pour cette année, mais cela n’a été qu’une petite réduction car les équipes craignaient de ne pas savoir comment tout installer dans la voiture. Maintenant, nous savons que nous pouvons le faire avec une voiture plus courte et plus étroite."
"Nous devons prendre ces décisions rapidement. Les ingénieurs travaillent déjà à plein régime sur leurs moteurs. Avant de mettre le turbocompresseur au mauvais endroit, nous avons besoin d’un plan des dimensions de la voiture à l’avenir. Pour que vous puissiez ensuite également intégrer la suspension arrière et la boîte de vitesses."