Daniel Ricciardo a été pénalisé de deux fois cinq secondes, au Paul Ricard, pour avoir notamment dépassé les limites de la piste. Le pilote Renault a répliqué à la FIA, en assurant que s’il y avait eu du gravier ou de l’herbe, à la place des grandes zones de dégagement en asphalte, il aurait été beaucoup moins profitable pour de lui de tenter une telle manœuvre.
Le tracé du Paul Ricard a été décrit par plusieurs pilotes comme un « parking », avec ses zones goudronnées autour de chaque virage, qui punissent beaucoup moins les sorties de piste et autres erreurs.
Romain Grosjean admet que les commissaires avaient eu « raison » de sanctionner Daniel Ricciardo, « puisqu’il existe des limites de la piste ». Mais cela n’empêche pas le pilote Haas, interrogé dans le paddock du Red Bull Ring, de vouloir la fin de ces grandes zones de dégagement permissives.
« Nous nous mettons dans une situation qui est devenue un cauchemar, avec ces zones de dégagement partout sur ces circuits. Vous n’avez pas de problème à Suzuka, à Monaco, ou à Montréal… »
« Donc oui, j’adore le Paul Ricard, c’est ma course à domicile. Mais si vous mettez deux mètres d’herbe de chaque côté de la ligne blanche, sur les limites de la piste, alors, cela peut devenir le meilleur tracé du monde. Mais juste parce qu’il y a tant de zones de dégagement, qui craint de tirer tout droit ? »
« Mettez de l’herbe et vous n’aurez plus de problèmes ! Vous n’aurez plus ce genre de discussions. Daniel Ricciardo aurait dû laisser tomber, il ne serait pas allé sur la droite [pour dépasser Kimi Räikkönen hors des limites de la piste], il n’aurait pas tenté le dépassement, et alors peut-être que Kimi Räikkönen serait resté devant. »
Dans sa fronde contre ces grandes zones en asphalte, Romain Grosjean a été rejoint par son homologue de Mercedes, Valtteri Bottas.
« La meilleure chose à mettre, en dehors de la piste, c’est un mur, un gravier, ou de l’herbe. C’est ce que je préfère. C’est très simple. Il y a une limite franche, et on ne parlera plus de limites de la piste ensuite. »
En l’espèce, le Red Bull Ring est plutôt un bon élève : de l’herbe ou du gravier bordent la piste, tandis que les vibreurs, plus surélevés que de coutume, pénaliseront les pilotes qui y grimperont trop franchement - Hulkenberg en a d’ailleurs été victime en EL1.
« Certains de ces vibreurs sont très agressifs, ils font définitivement leur boulot, parce que vous pouvez facilement casser la voiture, donc vous ne voulez pas aller là-bas » se félicite Valtteri Bottas.
« Mais avoir de l’asphalte partout, je n’aime pas ça, mais c’est ainsi. Je suis sûr que beaucoup de pilotes partagent cet avis. Je suis sûr qu’il y a des raisons derrière cela, mais je préférerais vraiment les circuits à la vieille école, qui sont laissés tels quels. Au moins, le tracé du Red Bull Ring est toujours sympathique et similaire à ce qu’il était. Il a du caractère, même s’il y a un peu de tarmac. Je suis sûr que ce sera sympathique. »