Cette année, les Grands Prix à Bahreïn et en Arabie saoudite ont eu lieu à une semaine d’intervalle seulement ; et surtout, en raison du Ramadan, le calendrier a été avancé d’un jour : les essais libres se sont tenus le jeudi, les qualifications le vendredi, la course le dimanche.
C’est une bonne nouvelle pour l’affluence locale. Car au Moyen-Orient, les jours de ‘week-end’ correspondent le plus souvent au vendredi et au samedi ; le dimanche est lui un jour travaillé.
Du même coup, les fans locaux ont eu soudainement plus de temps libre disponible pour assister aux qualifs comme à la course : et cela s’est vu dans les affluences sur les circuits, comme dans les audiences TV.
De là une question logique : ne faudrait-il pas tenir toutes les années, désormais, les courses le samedi, au Bahreïn comme en Arabie saoudite, ainsi qu’au Qatar ou à Abu Dhabi ?
Martin Whitaker, le PDG du Grand Prix d’Arabie saoudite, a déjà entamé les discussions avec Stefano Domenicali en ce sens.
« Nous avons en fait eu cette conversation avec lui. Absolument. »
« Mon président, le prince Khalid, s’est entretenu avec le cheikh Salman et Stefano à Bahreïn sur ce point précis. »
« C’est une bonne idée. Les équipes trouvent que c’est plus facile, c’est bon pour elles, car une grande partie du personnel est de retour à la maison le dimanche. »
« C’est l’un des avantages d’être au Moyen-Orient : on peut prendre un vol à deux heures du matin et être à Heathrow (Londres) à six heures, ou à Paris, ou là où l’on veut aller en Europe. »
« Il y a de nombreux avantages à organiser l’événement le week-end dans le pays. Je pense que nous avons quelque chose qui pourrait fonctionner, et il ne fait aucun doute, en regardant Bahreïn cette année, que j’en suis absolument convaincu. »
« Je suis sûr que le Cheikh Salman vous le dira, mais cette course a été un succès, et ils ont touché le jackpot en termes de chiffres, avec cette question du week-end. »
« La différence est énorme. »
Whitaker nous invite à un décentrement culturel : que dirions-nous, en Europe, si les courses avaient lieu le lundi ?
« J’étais à Bahreïn le vendredi et j’ai trouvé que l’atmosphère du circuit était absolument formidable. »
« C’est toujours bien, mais j’ai senti que c’était un cran au-dessus. J’étais en ville ce matin-là, et que l’ambiance en ville était complètement différente. »
« Parce que c’était le week-end, tout le monde s’est dit : "En fait, c’est notre week-end. Nous n’avons pas à nous soucier d’aller au travail le lundi ou de quitter le travail tôt pour aller à la course, ou de quitter la piste tard le dimanche soir, qui est un jour ouvrable, et de nous sentir groggy le lendemain matin pour aller au travail". »
« Je pense que cela a fait une énorme différence, et on peut en dire autant de notre événement. »