Le problème des limites de piste en F1 est bien compris après les difficultés rencontrées au Qatar. De nombreuses annulations de tours et pénalités ont été appliquées durant le week-end, comme en Autriche au mois de juillet.
Nikolas Tombazis, le directeur technique du département monoplaces de la FIA, est conscient du problème et assure que des réflexions sont entamées pour le GP du Qatar 2024 afin de ne pas avoir des problèmes de sécurité, comme on l’a vu avec les pneus Pirelli sur les vibreurs tranchants de Losail.
"Nous poursuivons nos recherches" a expliqué Tombazis. "Cette année, les limites de la piste ont posé problème en Autriche et, dans une certaine mesure, au Qatar. Cela reste un sujet de préoccupation."
"Il est clair que le problème dont nous parlons aujourd’hui ne concerne pas les limites de la piste d’un point de vue sportif, mais pour la sécurité. Cela nécessite une autre série de recherches afin de s’assurer qu’entre les pneus et les vibreurs, nous n’ayons plus ces interactions."
L’objectif pour la FIA est aussi de régler le problème en Autriche, où la situation avait été encore pire, avec des pénalités infligées plus de trois heures après l’arrivée de la course : "Dans des endroits comme l’Autriche, par exemple, et peut-être ici à l’avenir, nous devons veiller à ce que les limites des pistes soient plus naturelles."
L’ajout de graviers semble ainsi la meilleure solution pour Tombazis, qui explique que d’autres solutions techniques seraient plus longues à mettre en place : "En Autriche, où nous avons eu tous les problèmes, nous apportons des modifications pour l’année prochaine."
En fait, si les voitures vont dans cette direction, elles perdront beaucoup de temps au tour, voire sortiront de la piste. Je pense donc que c’est la solution de base. Nous travaillons également sur des solutions à plus moyen terme, qui sont plus technologiques ou électroniques, mais elles nécessitent encore beaucoup de développement."
La FIA travaille avec Pirelli
Tombazis décrit les problèmes rencontrés au Qatar, et la manière dont la FIA et Pirelli travaillent ensemble dans les simulateurs pour éviter de voir des problèmes se produire.
"Il y a une interaction assez compliquée entre les pneus et les vibreurs. Nous avons eu des problèmes en 2021 et, à l’époque, en collaboration avec Pirelli, nous avons effectué de nombreuses simulations pour comprendre le problème."
"Il est clair que nous opérons dans des décors assez clairs, les charges de ces voitures sont les plus élevées qu’elles n’aient jamais été. Les pneus sont différents de ceux de 2021 car nous avons des pneus de 18 pouces au lieu de 13 pouces."
"Nous devons donc refaire les simulations et découvrir et développer - nous n’en sommes pas encore là. Ce que nous devions faire, c’était trouver des solutions pour pouvoir faire cette course."