Alain Prost était une étoile montante de la Formule 1 au début des années 1980, mais il lui aura malheureusement manqué quelques points pour décrocher le titre mondial avec Renault en 1983.
Cette année-là, le Français se battait pour le titre face à Nelson Piquet et le perdait finalement pour deux points. Il n’était alors pas aidé par trois abandons lors des quatre dernières courses et avait laissé paraitre sa frustration à l’égard de Renault, estimant que son écurie était coupable de cette défaite alors qu’il avait assez largement mené le championnat.
Agacée par les propos de son pilote, l’équipe tricolore le poussait finalement vers la sortie et Prost trouvait refuge chez McLaren pour la saison 1984, qui venait de terminer à une modeste cinquième place au championnat des constructeurs. Il ne savait pas encore, mais cela serait déterminant pour sa carrière.
McLaren retrouvait la lumière en 1984 et la MP4/2 était la meilleure monoplace du plateau. Le Français perdait certes le titre pour seulement 0,5 point face à son coéquipier Niki Lauda, soit l’écart le plus serré de l’histoire de la F1, mais il se retrouvait dans la meilleure équipe et allait s’adjuger son premier titre de champion du monde de manière très convaincante en 1985.
Prost décrochera un deuxième sacre en 1986 avec McLaren puis un troisième en 1989, avant de quitter l’équipe dirigée par Ron Dennis en raison de tensions en internes avec son coéquipier Ayrton Senna. Mais être forcé à rejoindre une équipe qui vous apportera trois titres mondiaux, voilà ce qui s’appelle être un beau transfert.