La saga du contrat de George Russell avec Mercedes F1 aura remis en lumière un aspect particulier de la vie d’un pilote de Formule 1 : ses obligations en termes de marketing, avec les jours à dédier aux sponsors.
Le Britannique a clairement laissé entendre que cet aspect nuisait de plus en plus à sa performance et dans son futur contrat il cherche à les réduire, ce qui n’est jamais du goût de l’équipe, bien entendu.
Mais plus on est performant et reconnu dans le milieu, plus on a de poids pour se faire écouter et réduire ces activités.
Qu’en pensent d’autres pilotes ? Russell a-t-il raison de se plaindre de cet aspect des choses dans la catégorie reine ? Y a-t-il eu une augmentation notable des obligations envers les sponsors, et les pilotes s’y opposent-ils ? Pour Charles Leclerc, pilote Ferrari très largement sollicité par la marque italienne, c’est bien une réalité...
"Les pilotes s’y opposent toujours !" sourit le Monégasque.
"C’est certain qu’elles ont augmenté, et on en arrive à un point où l’on se dit que cela doit finir par affecter les performances, car en fin de compte, nous sommes des athlètes."
"La récupération est importante. Nous avons de plus en plus de courses. Nous avons de plus en plus de choses à faire à l’usine, surtout une année comme celle-ci. Je pense que c’est l’année où nous le ressentons le plus, car les nouvelles réglementations apportent beaucoup de nouveautés."
"On nous demande beaucoup plus à l’usine, sans compter les événements de sponsoring, ce qui rend la gestion assez difficile. Il faut trouver un équilibre. Nous ne pouvons pas faire ce que nous faisons en tant qu’équipe sans le soutien des sponsors, et dans ces cas-là, il faut leur rendre la pareille."
"Il faut donc trouver un équilibre, mais il est certain que lors d’une saison comme celle-ci, c’est plus difficile que les autres saisons."
Pour Alex Albon, pilote Williams F1, "Charles a très bien répondu. Les différentes équipes ont des obligations différentes, et certains sponsors sont plus exigeants que d’autres, selon leur position dans le classement."
"Certaines équipes ont également des cultures différentes en ce qui concerne l’approche de la performance par rapport à l’aspect commercial de ce sport."
"Comme l’a dit Charles, en tant que pilotes, nous nous battons toujours pour avoir du temps libre. Notre temps libre est désormais de plus en plus précieux pour nous, les pilotes, c’est pourquoi nous faisons toujours de notre mieux pour réduire le nombre de jours."
"Je pense que cela vaut pour tout le monde dans le paddock."