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Les pièces de F1 en open-source : révolution ou poudre aux yeux ?

Le fonctionnement de ce système expliqué

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Dans le but de rapprocher les performances entre équipes comme de réduire les coûts, la F1 a décidé d’une mesure encore peu commentée : mettre en place un système open-source, pour que les plans de certaines pièces soient accessibles à toutes les écuries. Ce système pourra être testé l’an prochain, mais sera surtout obligatoire en 2022, pour l’arrivée du nouveau règlement.

Ainsi, les équipes seront dans l’obligation de publier les designs de certaines de leurs pièces, sur un serveur hébergé par la FIA.

Quelles pièces seront concernées ? Les pédales, le DRS, l’arbre de transmission, le volant (et son système d’affichage), les composants et le système de freins. Soit des pièces qui, à l’exception de la dernière, ne semblent pas décisives dans la différenciation des performances (mais qui feront économiser de précieuses ressources aux petites structures).

Les composants aérodynamiques demeurent eux toujours protégés. L’exemple de la « Mercedes rose » de Racing Point, aujourd’hui sous enquête de la FIA suite à la plainte de Renault F1, ne devrait ainsi pas se généraliser.

A partir de ce mercredi, le 15 juillet, les équipes seront dans l’obligation de mettre en ligne, sur le serveur FIA, leurs pièces 2021, « quelle que soit leur degré d’adaptabilité au règlement technique 2022 » a précisé la Fédération. Ainsi, les équipes les moins fortunées pourront copier sans peine les designs des écuries de pointe.

En 2022, le contrôle se durcira et les équipes devront bien préciser quelle version des pièces en open source elles utilisent effectivement en Grand Prix. Chaque écurie aura accès à ces données. Bien évidemment, chaque utilisation d’un nouveau design devra être mis en ligne.

Un délai supplémentaire sera accordé pour les volants (open-source en 2023) et pour les composants de freins (2024).

Toujours dans le but de rapprocher les performances, il sera nécessaire que les pièces en open source, fournies par une écurie à une autre, soient exactement similaires, avec la même spécification.

Les équipes devront également révéler leurs prestataires extérieurs, pour que les autres équipes soient en mesure d’avoir accès aux mêmes pièces et mêmes informations. Tout problème de fiabilité, de fonctionnalité ou de compatibilité, ou bien sûr de sécurité, devra être signalé à la FIA et aux autres équipes.

En définitive, aucune révolution n’est à attendre de ce système : mais une réforme appréciable qui renforcera les effets du plafonnement budgétaire.

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