Les F1 2022 ont apporté du spectacle, à la fois en piste avec des luttes plus serrées, et à la fois grâce à un peloton bien plus resserré en matière de performance. Les pilotes apprécient cette intensité dans le milieu de grille, comme l’explique Valtteri Bottas.
"C’est excitant. C’est vraiment comme si chaque tour de qualifications en milieu de peloton comptait, soit vous passez, soit vous êtes éliminé, et j’adore ça" a déclaré le pilote Alfa Romeo F1. "Pendant toute la qualification, vous devez vraiment boucler des très bons tours."
"Et c’est pareil en course, c’est tellement serré que c’est toujours de bonnes batailles, de bonnes courses. Et pour moi, c’est aussi assez différent en termes de stratégie de course, parce que nous nous battons avec beaucoup de voitures, au lieu d’une ou deux, ce que j’avais dans le passé. Alors j’en profite."
"Je pense que c’est une combinaison des budgets plafonnés mais aussi des nouvelles réglementations qui sont beaucoup plus restrictives en termes de ce que vous pouvez faire. Donc, cela fonctionne clairement et j’espère que les équipes du peloton finiront par se rapprocher également du sommet."
Kevin Magnussen, de retour chez Haas F1 après une année d’absence, rejoint l’avis du Finlandais : "Ouais, c’est vraiment bien ! C’est très serré et chaque week-end, on débute notre travail en pensant que l’on peut avoir un bon résultat."
"Il semble assez facile de ne pas se retrouver trop derrière. C’est mieux pour nous au milieu du peloton, et je suppose que ça produit de meilleures courses aussi pour les gens qui regardent."
Ocon retrouve une intensité proche de 2017 et 2018
Esteban Ocon connaissait cela à l’époque où il était chez Force India, et qu’il se battait pour la meilleure place derrière les équipes de pointe : "Je pense que ça a été comme ça aussi en 2017 et 2018 vraiment."
"Vous aviez toujours les trois meilleures équipes, puis les autres se battaient derrière. J’ai l’impression qu’on est plus proches que là où on était à l’époque mais c’est encore trop loin. Et cela doit être plus proche pour avoir un podium différent, et des vainqueurs différents parfois."
"On voit toujours les mêmes gars. Alors oui, j’espère que la voie empruntée par la F1 soit la bonne et que toutes les équipes du peloton puissent se rapprocher avec les budgets capés et les mêmes règles conservées pendant un moment pour que ça converge."
Une hiérarchie difficile à établir
Daniel Ricciardo est lui aussi heureux de voir un peloton si serré et note qu’il est encore difficile d’établir une hiérarchie avec ces nouvelles F1 : "C’est fun. Évidemment, quand c’est plus serré, c’est amusant, bien sûr."
"Ce serait plus amusant de se battre pour les victoires, les podiums, mais les batailles que nous menons sont bonnes. L’imprévisibilité n’est évidemment pas amusante quand vous êtes du mauvais côté, mais c’est cool quand vous êtes au sommet."
"Parce que ces règlements sont encore nouveaux, nous apprenons encore. Maintenant, après avoir fait une demi-saison, vous comprenez peut-être un peu qui va être performant sur quel circuit mais nous n’avons pas encore appris tout ce qu’il y a à savoir avec ces F1."
"Nous allons donc continuer et voir comment ça se passe. Avec cette évolution, j’espère que nous pourrons tous nous battre devant. Et c’est vraiment le rêve, que tout le monde ait une chance de gagner ou de signer un podium, au mérite évidemment. Ce serait cool."
Des EL1 compliqués avec des voitures jeunes
Alex Albon note qu’il est difficile d’avoir une approche aisée des week-ends pour les équipes : "Je dirais aussi qu’en plus de tout ça, ces voitures sont nouvelles, tout le monde apprend encore. C’est très difficile en ce moment de faire les EL1 avec une bonne voiture."
"Il semble toujours que certains week-ends, vous le faites bien et ce sont les week-ends où vous vous battez, et pour nous c’est plus Q2, mais en même temps, nous savons qu’il y a d’autres week-ends qui sont un peu plus difficiles. Et c’est pourquoi vous voyez cette évolution de voitures qui font mieux un week-end que d’autres."
"Et si nous savions pourquoi, nous n’aurions pas autant de hauts et de bas, donc c’est une grosse lutte et comme vous le voyez, les philosophies sont différentes aussi. Vous savez, il y a peut-être deux ou trois différences notables dans les voitures, je dirais."
"Et je suis sûr que cela joue un rôle dans les circuits qui conviennent à votre voiture et ainsi de suite. C’est bien. J’aime ça. Je pense que pour nous, aussi, nous voulons être un peu plus vers ces gars-là. Mais c’est toujours un bon moment."
Cependant, ce n’est pas trop difficile de récupérer le temps perdu lors des EL1, selon le Thaïlandais : "Je ne dirais pas ça. Mais je dirais que vous avez souvent des compromis différents cette année. Vous passez beaucoup d’années avec une voiture que vous développez."
"Vous savez sur ces circuits que vous devez travailler avec les réglages. Cette année, avec des voitures si différentes, vous vous retrouvez à pilotez et puis vous réalisez soudainement les limites de la voiture, donc vous avez toujours des réponses."
"Je pense que plus vous avez de difficultés, par exemple, plus il est facile de comprendre rapidement et de rebondir. Vous pouvez presque comprendre quand vous faites des EL1 difficiles, vous pouvez parfois faire le lien avec les trois ou quatre courses précédentes."