Les directeurs d’équipe ont nié toute pression de la part des dirigeants de la F1 ou de l’Arabie saoudite sur les pilotes ou les membres de ces mêmes équipes quant au fait de devoir courir absolument le Grand Prix ce week-end.
Au contraire, les pilotes de F1 ont été informés par leurs équipes qu’ils sont libres de ne pas participer au Grand Prix d’Arabie si leur conscience les amène à prendre une telle décision, après l’attaque aux missiles d’hier sur une raffinerie de pétrole située à un peu plus de 10 kilomètres de la piste.
"Vous ne pouvez pas forcer quelqu’un qui ne veut pas conduire ou qui est mal à l’aise de conduire," explique en conférence Mike Krack, le directeur d’Aston Martin F1.
"Nous ne sommes pas dans cette situation mais si nous l’étions, nous respecterions l’opinion ou les préoccupations du pilote et essaierions de parler, de comprendre, de trouver un accord. En fin de compte, vous devez respecter ce qu’ils veulent faire."
"Cela s’applique également à l’équipe. Nous avons été très clairs à ce sujet lorsque nous avons réuni tout le monde, et il n’y a aucune différence dans ce cas, qu’il s’agisse d’un pilote ou d’un membre de l’équipe, car ils sont tous précieux."
Le directeur de Williams F1, Jost Capito, à ses côtés, ajoute : "c’est exactement la même chose chez nous. C’est ainsi que nous travaillons tous."
Mattia Binotto a lui confirmé qu’aucun membre du personnel de la Scuderia n’avait demandé à partir.
"Personne n’est parti, personne n’est prêt à partir. Mais juste pour dire qu’avant de venir, nous, en tant que Ferrari, avons certainement essayé d’obtenir nos propres informations, en nous assurant que tout était sécurisé. Nous avons pris contact avec les autorités locales, avec le consulat italien ici juste pour nous assurer que tout était sous contrôle, et nos gens le savent. Ils savent que nous prenons soin d’eux, que nous sommes raisonnables."
"Enfin, si quelqu’un voulait partir, comme pour les pilotes, il est important d’écouter, de revenir vers eux et d’essayer d’expliquer et de s’assurer que toute décision est la bonne. Mais je suis à peu près sûr qu’avec la façon dont les choses se passent, tous les membres de l’équipe nous font confiance, ils sont détendus et se sentent vraiment en sécurité."
"La même chose de mon côté," assure Andreas Seidl pour McLaren F1.
"Personne dans l’équipe ne m’a approché jusqu’à présent pour partir. Il était très important de s’assurer que l’équipe est bien informée de toutes les informations dont nous disposons également. C’est ce que nous avons fait et c’est ainsi que nous abordons maintenant le reste du week-end en équipe."