Le briefing des pilotes vendredi soir, où était invité Pirelli, a été plutôt tendu et chaud selon plusieurs pilotes de F1.
Quelques informations commencent à ressortir de ces échanges et notamment des tensions entre Lewis Hamilton et Max Verstappen. Le Britannique a notamment demandé pourquoi Red Bull n’a pas été pénalisée s’il a été bien suggéré, entre les lignes, qu’elle avait trouvé un moyen de rouler sous les pressions minimales en course.
Encore une fois, aucune preuve n’est possible de ce côté selon Michael Masi, le directeur de course : chaque point de contrôle a été respecté. D’où le renforcement des procédures pour empêcher ces astuces.
Au-delà de cette tension, Daniel Riccardo admet avoir eu "beaucoup d’explications. Mais il y a aussi eu beaucoup de questions. C’était assez productif. Tendu mais tout le monde a participé donc c’était positif."
"Avant la réunion, il y avait un manque de clarté réel : des équipes réussissaient-elles à contourner les règles ? Pirelli n’était-il pas assez bon ? Nous avons une meilleure compréhension maintenant. Je ne suis pas un spécialiste de la technologie des pneus mais nous avons pu comprendre beaucoup de choses."
Ce qui a été remis en cause selon Sergio Perez, c’est bien le discours de Pirelli : la faute n’est clairement pas dans leur camp, ni dans celle des équipes. Mais certaines failles doivent être comblées.
"La réunion a été intense, chaude, mais Pirelli a donné ses explications et pourquoi ses prescriptions seraient augmentées à partir de maintenant. Ils ont été clairs aussi car certains suggéraient après leur communiqué que les équipes réussissaient à tricher. Ce n’est pas ce que Pirelli disait, avec les règles actuelles, tout le monde était en règle."
Carlos Sainz, pilote Ferrari, s’est rangé du côté du manufacturier.
"Je compatis d’une certaine façon avec eux. On cherche à comparer ce qu’ils font avec ce qui se passait il y a des années. Mais cela n’a plus rien à voir. Nous avons des charges aéro énormes maintenant, des F1 de 800 kilos. Et le fait d’être bien plus rapide qu’il y a 10 ou 15 ans avec des F1 150 kilos plus lourdes, cela démontre juste le niveau de stress à supporter pour les pneus."
"Ils ont un travail très dur à faire et peu d’essais en piste pour y arriver. Nous essayons de les soutenir, tout en maintenant que pour nous, les pilotes, il faut qu’il y ait autant de sécurité que possible parce que nous ne voulons pas d’accidents."