Pirelli a amené à Montréal les mêmes pneus qu’à à Monaco, les plus tendres de sa gamme. Cependant les caractéristiques du circuit canadien sont bien différentes, et les leçons toujours difficiles à tirer après un vendredi agité sur l’île Notre-Dame.
La piste était, hier, plus glissante et poussiéreuse que de coutume en EL1. Il y avait ainsi très peu d’adhérence en début de session… Tandis que l’évolution de la piste était considérable, rendant complexe toute leçon à tirer du roulage effectué. A tel point que Pirelli se refuse à chiffrer, avec précision, l’écart de performance de ses composés !
Pirelli s’est tout de même risqué à une estimation : 8 dixièmes d’écart entre chaque pneu, « en gros ».
Le manufacturier unique relève que Max Verstappen et Lewis Hamilton, qui ont tapé le mur en EL2, ont particulièrement manqué de roulage en durs et en médiums… un handicap pour la suite du week-end.
En raison des températures plus chaudes que d’habitude à Montréal (29 degrés dans l’air, 47 sur la piste), les pneus arrière ont semblé particulièrement souffrir. Des conditions similaires, voire plus chaudes encore, sont attendues pour aujourd’hui et demain.
« Nous avons vu un vendredi moins habituel au Canada » a relevé Mario Isola. « Les températures étaient plus élevées que de coutume, et la piste semblait être plus glissante. C’est difficile de savoir si ces deux faits sont liés. Nous nous attendons à ce que les températures augmentent samedi et dimanche, ce qui aura un effet en termes de dégradation et d’usure, sur un circuit qui est toujours très exigeant sur le plan de la motricité. »
« Par conséquent, les pilotes devront gérer avec attention la dégradation des pneus, leur chute de températures, particulièrement à l’arrière. Cela aura un effet sur la stratégie en qualifications et en course. »