Las Vegas, c’est 99 % de show et 1 % de sport : c’est le résumé lapidaire d’un certain Max Verstappen… L’avis du pilote Red Bull est d’ailleurs aussi celui de Lance Stroll dans le paddock…
De tels commentaires seront, sans nul doute, peu au goût de Stefano Domenicali et Liberty Media.
Mais tous les pilotes partagent-ils ce peu d’entrain ? Carlos Sainz par exemple ? Le pilote Ferrari estime-t-il que la F1 privilégie trop le show, le spectacle, au détriment du sport ?
Le pilote Ferrari se plaint surtout d’agendas surchargés, notamment en raison du marketing…
« Disons qu’il y a des choses que vous attendez avec plus d’impatience que d’autres. C’est toujours le cas. Dans le futur, nous allons devoir reconsidérer, un peu, la façon dont nous organisons les courses le week-end, parce que nos emplois du temps sont de plus en plus chargés chaque année. Les week-ends commencent presque plus tôt, au lieu de commencer plus tard. Nous ajoutons des courses au calendrier et nous en arrivons à un point où je pense que, parfois, tout semble un peu répétitif et un peu surchargé et nous essayons peut-être d’en faire trop... »
« Donc, oui, il faut être constructif. Il est bon de faire le show, d’améliorer le sport. D’un autre côté, il y a d’autres choses qui semblent très répétitives et qui n’apportent presque rien de plus au week-end. Et nous devons reconsidérer la façon dont nous façonnons l’ensemble du week-end. Car oui, nous risquons d’être trop répétitifs. »
Lando Norris a aussi souvent répété qu’il était en F1 surtout pour piloter, et pas pour le reste. Il récidive à Las Vegas : le marketing, les paillettes, très peu pour lui...
« C’est définitivement plus un spectacle maintenant que ce que c’était il y a quelques années. Pour être honnête, je veux juste venir ici et conduire, courir. Je n’ai jamais été le plus grand fan de ce genre de choses. Ce n’est pas ce que j’aime faire. Je sais que beaucoup de ces choses marketing font partie du métier et je ne dis rien contre, mais oui, je fais ce travail parce que je veux venir conduire et faire des courses de voitures et des choses comme ça. »
« Et je n’aime pas vraiment... Je n’ai jamais été le plus grand fan de ce genre de grands événements, de shows. Alors oui, je suppose que cela fait partie du travail et que c’est un business, la F1. Et c’est comme ça que ça doit fonctionner à la fin de la journée. »
Fernando Alonso, le vieux de la vieille, est paru déconcerté et pas à sa place lors de la cérémonie de mercredi à Las Vegas...
Sans surprise, le pilote Aston Martin F1 rejoint ses collègues en critiquant le ’tout-spectacle’ de la F1.
« Oui, plus ou moins la même chose. Des endroits comme celui-ci, avec l’investissement qui a été fait... cela mérite un traitement un peu différent un peu plus poussé de ce que nous avons fait [mercredi]. Le week-end sera je pense... Je suis d’accord pour faire des extra, pour ce type d’événements. Mais peut-être que cela pourrait être équilibré d’une manière ou d’une autre - et que notre programme pourrait être réduit ailleurs. »
« Avec les engagements médiatiques que nous avons - et ce n’est pas contre vous, la presse… mais il semble que ce [mercredi] va se répéter avec [la journée médias] du jeudi. Vous êtes tous très curieux de voir comment est la piste et quel sera notre feeling demain lorsque nous monterons dans la voiture. Et ce n’est pas ce que vous obtiendrez (mercredi et jeudi). Vous aurez beaucoup d’heures, d’interviews, de tête-à-tête, de sessions télévisées et d’autres choses de ce genre sur des sujets auxquels nous ne savons pas quoi répondre, parce que nous n’avons jamais couru sur ce circuit. »
« Peut-être que demain, après les essais libres, nous n’aurons pas le temps de nous occuper de vous, les médias. Alors peut-être que le jeudi, nous pourrons utiliser le temps un peu plus judicieusement et essayer d’aider les promoteurs ou autres d’une manière différente - et peut-être qu’on devrait parler à la presse le vendredi après avoir couru. »