L’occasion de la célébration de la 1000e course de Formule 1 a été l’occasion pour les pilotes d’imaginer à quoi ressemblerait la F1 lorsqu’elle atteindrait sa 2000e course, ce qui pourrait arriver dans 40 à 50 ans, si 20 à 25 courses sont disputées par an.
"A vrai dire, j’ai déjà répondu à cette question, c’est difficile" reconnaît Romain Grosjean. "Je n’ai aucune idée de ce que seront les voitures dans 40 ou 50 ans. La seule chose que je peux dire, c’est que j’espère qu’il y aura toujours un pilote pour être au volant, parce que c’est par là que passe l’émotion."
"Si vous organisez un match de foot avec des robots, il n’y aura pas d’amusement, donc j’espère qu’il y aura des pilotes. La technologie sera très différente, c’est sûr, mais la volonté qui est présente depuis 1950, à pousser les pilotes à être meilleurs et à tenter de se dépasser, d’aller aussi vite que possible, avec des voitures peu équilibrées, est de retour aujourd’hui, et j’espère que les gars prendront encore autant de plaisir que nous."
Sergio Pérez approuve les propos de Grosjean. Il espère voir une F1 évoluer de manière logique par rapport à ses changements actuels, et envisage la F1 électrique dans quelques années : "Oui, pareil. La technologie évolue dangereusement de nos jours, alors j’espère vraiment qu’à l’avenir, nous aurons encore des pilotes et qu’ils pourront s’amuser autant que nous, parce que je pense que les choses vont changer énormément. J’espère vraiment que les choses changeront au moins de la même façon."
"Évidemment, les voitures seront différentes, je pense qu’elles seront électriques dans quelques années, et je l’espère dans plus longtemps. Pour les pilotes, ils seront toujours importants. De nos jours, le pilote est moins important, il fait moins de différence et tout est maintenant lié à l’équipe, mais à l’avenir, je vois une Formule 1 différente où le pilote peut faire la différence plutôt que l’équipe."
Kimi Räikkönen est sceptique face à cette question mais pense que la F1 existera toujours, sous une forme de compétition, mais ne sait pas davantage ce qu’elle proposera en termes de technologie : "Oui c’est impossible de savoir ce qu’il en sera. Il y aura probablement de la compétition, sous quelque forme que ce soit. On a fait 1000 courses donc je ne pense pas que ça va disparaître soudainement."
Pour Alex Albon, l’important est de ne pas réduire le rôle du pilote ni de le faire disparaître, alors que les intelligences artificielles prennent de plus en plus de place : "Je suis d’accord. Tant que nous avons un boulot, ou que les futurs pilotes de course ont un boulot, je suis heureux."
Illustration : La F1 en 2050 vue par McLaren