A l’image de l’ensemble du plateau, McLaren F1 a enchainé les tours ce mercredi à Bahreïn, à l’occasion de la première journée des essais hivernaux de la saison 2024 de Formule 1.
Au volant de la MCL38 le matin, Oscar Piastri, qui entame sa deuxième saison dans l’élite du sport automobile, a couvert un total de 57 tours et signé le neuvième temps de la journée (il était quatrième à la pause). L’Australien confirme d’ailleurs que tout s’est bien déroulé.
"Il n’y a pas eu de surprise, tout s’est bien passé, ce qui est une bonne chose. On ne sait cela dit jamais vraiment ce qu’on a entre les mains jusqu’à ce qu’on se compare aux autres, je pense donc qu’il faudra attendre encore un peu pour voir où nous en sommes dans la hiérarchie, mais tout s’est bien déroulé jusqu’ici."
Lando Norris prenait à son tour le volant de sa nouvelle monoplace l’après-midi, couvrant un total de 73 tours et signant le deuxième chrono de la journée, à distance respectable de la Red Bull de Max Verstappen. Et à l’image de son coéquipier, il ne souhaite pour le moment tirer aucune conclusion hâtive sur l’état des forces en présence.
"Il est difficile de se comparer aux autres, mais l’essentiel est que j’ai pu rouler sans problème et que je me sois immédiatement senti à l’aise dans la voiture, sans aucune surprise à déplorer. J’étais à l’aise et j’ai pu pousser à la limite dans certains secteurs du circuit, mais honnêtement, il n’y a pas grand-chose d’autre à dire pour le moment."
"Ce sera forcément très différent lorsque nous pendrons la piste pour disputer la première course, alors nous devrons attendre jusqu’à ce moment-là pour comprendre comment nous nous en sortons réellement."
Norris et Piastri sont "optimistes" de pouvoir concurrencer Red Bull
Verstappen et Red Bull ont donc fait forte impression avec un meilleur temps bien au-dessus de la concurrence et une fiabilité qui semble déjà exemplaire, mais pas question pour Norris de déjà se laisser abattre.
"Lorsque l’on vous demande : ’pouvez-vous battre Red Bull’, vous devez répondre par l’affirmative. Nous voulons croire que nous pouvons le faire parce que nous avons été très proches à certains moments l’année dernière, et parfois nous les avons même battus."
"La question est de savoir si nous pouvons les battre sur toute une saison. Je pense que c’est ce qui sera le plus difficile vu leurs performances. Mais je suis optimiste. Est-il possible de les battre à certains moments ? Je veux le croire, oui."
"Plus on avance dans l’ère d’un règlement et plus c’est serré, du moins c’est ce que l’on voit habituellement. Je pense que 2023 était déjà l’une des années les plus serrées, d’après ce dont je me souviens, en termes de réglementation, depuis bien longtemps. Peut-être pas pour la gagne, mais entre la deuxième ou la troisième place et l’arrière de la grille, il y avait probablement moins d’une demi-seconde. Peut-être qu’en début de saison, l’écart va se creuser, mais il est probable qu’il se resserre au fil de l’année."
Même son de cloche du côté de Piastri, qui croit lui aussi au fait que les champions du monde en titre ne sont pas invincibles.
"Il faut être optimiste et croire que l’on peut battre Red Bull. Comme l’a dit Lando, nous avons été très proches à certains moments la saison dernière, voire devant à certaines occasions. Et comme le disait Andrea (Stella), si nous pouvons maintenir le même rythme de développement que l’année dernière, alors je pense que nous pouvons être très optimistes."
"Je pense que nous devons être conscients que nous ne nous battons pas seulement contre Red Bull. Nous étions dans une bataille très intense avec Mercedes et Ferrari vers la fin de la saison dernière, et en termes de points au championnat, c’était incroyablement serré entre nous. Chaque équipe a connu des succès à différents stades et nous devons être conscients que nous ne sommes pas les seuls à nous battre contre Red Bull, les autres équipes de pointe progressent également."
Il faudra "travailler plus dur" pour obtenir des résultats en 2024
Au-delà des performances de leur F1, Norris et Piastri entendent également progresser sur le plan personnel cette saison, car il faudra être irréprochable au sein d’un peloton plus compétitif que jamais.
Le pilote britannique estime d’ailleurs que "si vous n’effectuez pas le tour parfait, ou si vous ne faites pas exactement ce qu’il faut, je pense que nous allons voir que vous pourrez de moins en moins vous en tirer, ce qui nous obligera à faire moins d’erreurs et à travailler plus dur."
"J’ai déjà travaillé sur plusieurs points cet hiver, concernant ma façon de piloter et de travailler, en comprenant certaines caractéristiques et en les mettant à l’épreuve sur le simulateur, en essayant de les améliorer."
"Il est parfois difficile d’améliorer certaines choses tant que vous n’êtes pas dans la voiture, mais j’ai essayé de travailler sur tous les domaines que je pouvais améliorer, y compris en ce qui concerne l’aspect mental. Mais c’est une expérience différente jusqu’à ce que vous retourniez dans la voiture, car vous ne pouvez essayer certaines choses que pendant la pression de ces moments."
"J’ai fait ce que j’ai pu avec l’équipe qui m’entoure, mais il est difficile de savoir, avant les premières qualifications de la saison, dans quelle mesure ces choses peuvent fonctionner et ce qu’il faut encore faire pour s’améliorer dans tous ces domaines."