Afin d’alléger le calendrier, et de permettre à la F1 d’explorer le plus de destinations possibles, en s’ouvrant de nouveaux marchés, une solution de longue date, avancée par McLaren par exemple, est d’instaurer un calendrier alternatif ou par rotation.
Cela veut dire qu’un Grand Prix n’aurait lieu qu’une année sur deux dans certaines destinations : par exemple, le Paul Ricard pourrait sauver sa place s’il alternait avec un autre Grand Prix comme Monza, etc.
« Il y a tellement de week-ends dans l’année et je ne sais pas, peut-être que aller sur un circuit une année sur deux pourrait être une option » a ainsi encore estimé Sebastian Vettel dans le paddock de Melbourne.
George Russell est également pour cette solution, qui permettrait de sauver « son » Silverstone, circuit lui aussi menacé au calendrier.
« Oui, les temps changent et que le sport évolue. Évidemment, il faut garder certains de ces circuits historiques, mais ils doivent être intéressants pour tout le monde. Tant que nous gardons Silverstone…. En tant que circuit historique, c’est probablement celui dont on peut dire qu’il doit rester au calendrier, pas seulement parce que le sport automobile est principalement basé au Royaume-Uni et que toutes les équipes y sont présentes. »
« Mais évidemment, si on avait un calendrier rotatif, en changeant les circuits tous les deux ans, vous pourriez obtenir le meilleur des deux mondes, donc nous devons rester ouverts d’esprit. »
Cette idée de calendrier alternatif est également celle de Carlos Sainz chez Ferrari, qui se soucie aussi de la nécessité de ne pas provoquer une épidémie de burn-out dans les paddocks.
« Il doit y avoir une limite au nombre de courses que nous continuons à ajouter. Évidemment, je suis un grand fan de Miami et de Vegas, mais en même temps, c’est une grande perte de voir disparaître les courses européennes classiques. »
« J’espère qu’à l’avenir, nous pourrons trouver un compromis pour que les courses qui ne peuvent pas se permettre de figurer au calendrier chaque année, année après année, puissent y figurer une fois tous les deux ans, une fois tous les trois ans. »
Enfin Fernando Alonso accueille, chez Alpine, volontiers l’arrivée au calendrier de nouveaux circuits, comme Las Vegas. Mais l’Espagnol se dit aussi inquiet par le nombre exponentiel de Grands Prix au calendrier.
« Ouais, pas grand chose à ajouter, pour être honnête. C’est comme ça, c’est la façon dont la Formule 1 évolue. Donc, nous acceptons. Il y a des points positifs, amener la Formule 1 dans de nouveaux pays et découvrir ces nouvelles courses. Las Vegas, par exemple, ça va être très excitant. Et Miami, et ce genre de week-ends. »
« D’un autre côté, nous devons faire attention au nombre de courses, et nous devons... nous devrions nous mettre d’accord sur une limite, parce que pour les équipes, c’est assez exigeant, comment le calendrier est maintenant, surtout que nous n’avons plus beaucoup de courses en Europe. Donc, je pense que c’est la seule préoccupation si nous continuons à ajouter des courses. »