Les pilotes ont été agacés de voir les pneus lâcher subitement lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, sous forme de crevaisons en fin de course. Romain Grosjean, directeur de l’association des pilotes, veut que le problème soit abordé dans la prochaine réunion.
"C’est clairement un sujet qui va être au menu pour le GPDA" a déclaré Grosjean. "Nous ne sommes pas satisfaits que les pneus explosent comme cela. J’ai été chanceux de ne pas vivre cela. Mais le pneu devrait totalement perdre en performance et nous obliger à nous arrêter avant qu’il n’explose ou qu’il ne crève."
Lewis Hamilton, victime d’une crevaison dans le dernier tour, s’étonne lui aussi de ces défaillances soudaines : "Nous apprenons encore au sujet de ces pneus à mesure que nous avançons. Nous pensions que les pneus pourraient aller plus loin sur une piste comme celle ci."
"Normalement, le pneu dur est plutôt durable. L’an dernier, j’ai fait un arrêt sur le même pneu, qui est ce pneu, et j’ai fait le meilleur tour en course dans la dernière boucle. C’est le même pneu."
Mais les pilotes oublient premièrement que les Pirelli avaient cette faculté à se dégrader brutalement dans le passé, une caractéristique que les équipes ont demandé de changer.
Par ailleurs, les pneus actuellement utilisés sont conçus pour des monoplaces moins rapides, puisque les équipes ont refusé d’adopter les pneus 2020, qui étaient plus durs et donc plus résistants. Et ceux-ci ont été emmenés à la limite de la fenêtre de fonctionnement préconisée par le fabricant.
Hamilton ne regrette toutefois pas la décision d’avoir conservé les gommes 2019 par rapport aux pneus 2020 : "Non car ils étaient pires. Ce n’est pas parce qu’on ne les aimait pas, ils étaient juste plus lents. Je ne pense pas qu’ils auraient fait une différence."