Pirelli a joué un rôle majeur tout au long du week-end du Grand Prix de Las Vegas. En effet, les pneus ont été difficiles à mettre dans la bonne fenêtre de fonctionnement en qualifications, sur une piste à moins de 15 degrés, et le graining a engendré une forte dégradation en course.
La température était supérieure à celle des essais libres et des qualifications, mais la gestion des gommes n’en a pas moins été difficile.
Les pneus mediums se sont effondrés au bout de quelques tours, ce qui a surpris les équipes et précipité les premiers arrêts et a forcé à une stratégie à deux arrêts. Pirelli dément avoir eu le moindre problème.
"Tout d’abord, félicitations à Max Verstappen pour son quatrième titre mondial, un exploit incroyable pour un jeune pilote qui vient tout juste d’avoir 27 ans. Bravo également à Red Bull, car c’est la huitième fois qu’un de ses pilotes est sacré champion" a déclaré Mario Isola, directeur du programme F1 de Pirelli.
"Après un début de saison qui semblait suivre le même schéma que l’an dernier, Max a eu des moments difficiles, mais s’est battu course après course, même s’il n’avait pas le package le plus compétitif, se révélant un champion extraordinaire."
"Félicitations également à la Formule 1 pour avoir organisé un événement incroyable ici à Las Vegas, plein d’images et de sons et surtout, un grand spectacle en piste qui s’est avéré très apprécié par la foule de plus de 300 000 spectateurs qui sont venus sur la piste pendant le week-end et par les millions de téléspectateurs et en ligne."
"En ce qui concerne les performances des pneus, ce n’était pas un Grand Prix particulièrement clair, à commencer par les choix stratégiques. Avant la course, l’unique arrêt était clairement l’option la plus rapide."
"Mais au final, presque tous les pilotes se sont arrêtés deux fois, si l’on exclut Norris qui a fait un arrêt supplémentaire pour aller chercher le point du meilleur tour en course et Ocon qui a préféré ne pas prendre de risques à la fin."
Isola révèle que la chute en performance des gommes a été due avant tout aux pilotes qui n’ont pas retenu leur attaque : "D’après une première analyse des données, cela était principalement dû au fait que plusieurs pilotes ont choisi d’attaquer fort dès le départ sans trop réfléchir à la gestion des pneus."
"En conséquence, certains d’entre eux ont donc souffert plus que prévu du graining et ont été contraints d’effectuer leur premier arrêt au stand plus tôt que prévu, ce qui a déclenché une réaction en chaîne qui a petit à petit poussé tout le monde vers un Grand Prix à deux arrêts."
"Les pilotes savaient pouvoir compter sur deux trains de pneus durs, qui étaient sans aucun doute le composé le plus compétitif pour la course. En moyenne, le niveau de dégradation des performances a été relativement faible sur les mediums comme sur les durs, tout comme l’usure."
"Clairement, certains pilotes ont souffert plus que d’autres de la dégradation, notamment sur les C4, mais un seul arrêt était encore envisageable si les pneus étaient gérés avec soin. Le résultat fut un Grand Prix rempli d’actions, avec de nombreux dépassements et des batailles roue contre roue, ce qui fut formidable pour tous les fans du sport."