La crise du coronavirus aura des conséquences économiques en chaîne sur les acteurs de la F1. Mais ces répercussions ne seront pas les mêmes selon les parties prenantes.
Entre les promoteurs, durement affectés par les Grands Prix à huis clos, et les télévisions, pour qui un Grand Prix à huis clos a moins de conséquences négatives, les différences seront ainsi sensibles, a prévenu Chase Carey.
Carey a pris cependant un risque avec ces déclarations : les promoteurs devraient en profiter pour demander une réduction significative de leurs paiements à Liberty Media, ce que Chase Carey n’est évidemment pas prêt à consentir…
« Il est clair que les courses sans fans ont un impact beaucoup plus important sur les promoteurs que sur les diffuseurs TV et les sponsors, et ce à bien des égards. Je pense que les courses sans fans sont avant tout organisées pour les sponsors et les diffuseurs, aussi sur le plan du digital. Les fans se connectent par le biais de diverses plates-formes, même lorsque vous regardez une course en direct. »
« Je pense qu’en ce qui concerne les promoteurs, il est clair qu’il s’agit d’événements très différents sans fans et cela se reflétera. Je veux dire, nous avons parlé d’organiser [sur les circuits en marge des Grands Prix] des spectacles d’une semaine, des événements de plusieurs jours. Sans fans, c’est clairement très différent, c’est une opportunité très différente. C’est un événement très différent, et nous le reconnaissons. »
« Les diffuseurs et les sponsors considèrent la saison comme un tout. Il y a des contrats qui comportent des dispositions liées à un certain nombre de courses. En-dessous de ce que nous finirions par avoir cette année. Donc, nous avons de la marge [pour éviter de descendre en-dessous d’un seuil critique]. Mais nous pensons que nous pouvons leur offrir un événement de qualité. Nous pensons que nous pouvons faire un évènement génial, mais les fans ne seront pas là en direct. Et donc, encore une fois, l’impact va être important - plus important du côté des promoteurs. »
« L’univers de la télévision payante traversera ce moment. Je veux dire que, à bien des égards, si vous parlez de la télévision payante, qui fait vraiment partie d’un univers numérique plus large… l’un des rares gagnants de cette période semble être les plates-formes numériques. »
Sûrement inquiétés par ces propos de Chase Carey, les promoteurs ont-ils cependant perdu tout espoir d’organiser une course avec le public cette année ? Chase Carey suivra évidemment la situation de près…
« Personne ne sait à un certain degré à quoi ressemble l’environnement général. Cela dépend des endroits. La Chine aujourd’hui ouvre un large éventail de lieux où se tiennent des rassemblements publics. »
« Je pense donc qu’il s’agit d’une situation où, pour ce qui est de gérer des foules plus importantes, vous en savez clairement plus chaque semaine à mesure que vous avancez. Il s’agit donc de gérer un processus en temps réel. »
« Et ce que nous gérons, c’est un événement ponctuel de courte durée. Nous pensons que la force de ce soutien, l’intérêt et le soutien que nous recevons, que ce soit de la part de fans ou de partenaires, peuvent nous permettre de revenir à des courses avec du public. »