Personne ne peut l’oublier dans le paddock du Red Bull Ring : les mesures de distanciation sociale et autres protocoles sanitaires compliquent la vie de tous les jours des équipes – mais pour le bien de tous.
« C’est certainement très différent » confie ainsi Christian Horner, le directeur de Red Bull, au sujet de cette nouvelle normalité.
« Le paddock est très calme et nous sommes aussi dans la bulle de notre propre équipe. Donc, on reste beaucoup plus au sein de sa propre équipe, mais on se concentre très vite sur les voitures et on essaie de les améliorer et de les faire rouler plus vite. »
« Une fois que vous avez surmonté l’inconfort et les désagréments des équipements de protection, c’est le "business as usual" je dirais sur les problèmes quotidiens que vous avez avec les voitures de course. »
Le changement est plus brutal encore pour Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, qui a vécu dans un pays qui a mieux géré la crise que d’autres...
« Je suis en Autriche depuis un certain temps et tout ce qui est mis en place ici semble très étrange dans un pays où il n’y a plus de cas, ou du moins dans le coin. Je comprends qu’au Royaume-Uni, c’est très différent. J’espère, sur la base de mon expérience en Autriche, que c’est le début d’une bonne période, il est bon que nous nous remettions à courir. »
« Même si c’est bizarre que nous soyons assis à 10 mètres l’un de l’autre en portant des masques chirurgicaux sur le nez…. mais si c’est ce que nous devons faire pour pouvoir courir, alors c’est bon. Bien sûr, le travail dans le garage est affecté, mais c’est quand même une question de chrono et nous sommes tous dans la même position, donc il s’agit un peu d’improviser et de faire le travail. »
Du côté de McLaren, Zak Brown, enfin, estime que la capacité de la F1 à s’adapter à des règlements en tout genre facilitera cette adaptation...
« C’est vraiment une situation bizarre. Je pense qu’aucun d’entre nous n’est jamais venu ici auparavant. Cela dit, les équipes de Formule 1 sont habituées aux règles et aux règlements, donc je pense que nous pouvons nous adapter très rapidement aux nouvelles circonstances. Je dois dire que la FIA, la Formule 1 et le circuit, le gouvernement et tous ceux qui ont contribué à l’organisation de l’événement ont fait un très bon travail, parce qu’on a l’impression d’être dans un environnement très sûr. J’espère que nous pourrons bientôt revenir à une course faite dans un environnement normal, mais pour l’instant, c’est certainement mieux que de rester assis à la maison. »