Cyril Abiteboul et Zak Brown l’ont évoqué récemment, plafonner le salaire des pilotes comme celui des équipes serait logique selon eux.
L’idée a été lancée et est actuellement discutée parmi les équipes, comme le confirme Helmut Marko, le consultant au sport automobile. Et l’Autrichien voit le projet aboutir même s’il reste des problèmes à résoudre, notamment ceux des pilotes qui ont signé des contrats à très long terme comme Charles Leclerc, jusqu’à la fin 2024.
"Nous avons maintenant un budget plafonné qui permet de limiter le développement des monoplaces. Max (Verstappen, son pilote) ne sera pas heureux d’entre cela mais, à un moment, nous aurons bien un plafond pour le salaire des pilotes. C’est la prochaine étape," explique Marko.
Pour l’instant il s’agirait de trouver une limite à ces salaires avant de les faire rentrer dans le budget plafonné global, ce qui permettrait aux équipes de répartir comme elles le veulent leurs billes entre développement et pilotes.
La transition va donc devoir se faire "en douceur" selon Marko puisque Red Bull paye pas loin de 30 millions d’euros le Néerlandais, chaque année, jusqu’à fin 2023. Le budget plafonné à 145 millions pourrait aussi être augmenté de 10 à 20 millions d’euros pour englober les salaires des pilotes.
"Nous avons déjà bien entamé la restructuration nécessaire pour arriver aux budgets prévus pour 2021. Ensuite, si les voitures sont plus proches et que les pilotes deviennent à nouveau un facteur vraiment différenciant, ce sera un pas très intéressant pour l’avenir en Formule 1."
Pour Marko le plus gros effort sera à faire du côté de Mercedes, qui aurait versé 37 millions d’euros à Lewis Hamilton en 2019.
"Sans oublier les primes ! Son salaire est bien plus élevé. Il y a le fixe mais aussi les bonus pour les victoires et le titre. C’est certainement bien plus que les 37 millions d’euros mentionnés."
Selon nos informations la proposition ne sera toutefois pas soumise au vote prévu aujourd’hui concernant les budgets plafonnés à 145 millions de dollars dès 2021 (puis 140 en 2022 et enfin 135 millions à partir de 2023) dont nous vous avons longuement parlé aujourd’hui.
Les équipes doivent aussi approuver le système de handicap de développement aérodynamique (selon le classement au championnat) ainsi que l’utilisation de pièces dites "open source" dans le futur. Les plans seront à disposition pour des pièces relativement basiques mais qui permettront des économies. D’autres mesures de réduction des coûts pourraient aussi être votées et, éventuellement, annoncées dans la journée ou la soirée.