Les salariés de Renault F1 en colère intensifient leurs protestations contre la décision du constructeur français d’abandonner le programme de moteurs d’usine de Formule 1.
La dernière fois à Monza, le personnel s’est rendu depuis Viry-Châtillon, en France, pour mener une manifestation pacifique depuis les tribunes, tandis qu’une grève des travailleurs a également eu lieu à l’usine où sont construits les moteurs pour Alpine.
Au milieu de la tension au sein du personnel, le PDG de Renault, Luca de Meo, a insisté sur le fait que la décision d’abandonner le programme d’usine et de passer au moteur client Mercedes pour 2026 n’était pas encore définitive.
Le personnel en a obtenu le soutien du principal syndicat français, la CGT - et une nouvelle série de manifestations est maintenant sur le point d’avoir lieu.
Une manifestation impliquant 100 employés a eu lieu jeudi au siège mondial de Renault à Boulogne-Billancourt. Et un autre groupe d’environ 40 employés des moteurs F1 a manifesté le même jour sur le légendaire circuit du Mans.
"On veut défendre ce savoir-faire unique. Nous ne sommes pas dans une situation de blocage," a insisté Clément Gamberoni, porte-parole des salariés mécontents d’Alpine.
"Nous voulons juste que M. de Meo ait tous les arguments avant de prendre sa décision. Même si on sait que lorsque cela arrivera à ce niveau, la décision aura peut-être déjà été prise."
Les représentants de la CGT des autres sites Renault ont également soutenu la démarche de jeudi.
"La F1 est une vitrine technologique et marketing exceptionnelle à laquelle il est difficile de renoncer," avait noté Karine Dubreucq, déléguée syndicale CGT chez Alpine, lors d’une conférence de presse début septembre.
"C’est un coup de poignard dans le dos. On avait réussi à développer un moteur en 18 mois, on demande à M. de Meo de reconsidérer son projet, et donner une chance à ce moteur."