L’impact présumé des nouvelles règles de la Formule 1 pour 2019 est très difficile à prévoir, et Pirelli avoue que les équipes sont une grande aide pour les simulations visant à vérifier quelles seront les pertes et les gains par rapport aux saisons précédentes. Le directeur Mario Isola explique que lors du dernier grand changement de règlement, les équipes avaient fait des prédictions très proches de la réalité.
"Nous avons toutes les simulations des équipes et c’est bien parce qu’elle sont très bonnes pour simuler la performance, leurs prédictions sont très bonnes" explique Isola. "Quand on voit ce qu’elles ont fait en 2016 pour 2016, avec une nouvelle voiture complète, je dois dire que leurs dernières simulations étaient très proches des voitures de 2017. Elles sont bonnes pour cela."
"Ce qui est difficile, c’est de comprendre l’impact du nouveau règlement quand les voitures se suivront. Le niveau absolu d’appui aérodynamique est prévisible, les équipes sont venues nous voir en disant ’on perd telle quantité d’appui à l’avant et telle quantité d’appui à l’arrière’, et c’est une simulation importante. Elles font des calculs pour comprendre quelle est la différence par rapport par rapport à 2018, mais c’est un peu difficile."
Isola explique ensuite que ce genre de situation peut toutefois être testée en essais avant le début de saison : "En essais, oui, parfois, parce que vous avez 10 voitures, vous avez parfois une situation dans laquelle une voiture en suit une autre. Mais c’est difficile parce qu’il faut regarder les tours spécifiques et essayer de comparer la charge sur les pneus pour comprendre à quel point la différence est grande."
"Nous l’avons fait lors de certaines courses l’année dernière et j’ai dit que lorsqu’ils perdent entre 150 et 200 kg d’appui, c’est difficile. C’est un chiffre qui donne une dimension de l’impact que signifie suivre une autre voiture, et c’est énorme. Donc si avec les nouvelles règles, on perd la moitié de cet appui, ça a un gros impact."