Du jamais vu depuis plus de dix ans ! Ferrari a remporté à Singapour une 3e victoire consécutive en championnat, pour la première fois depuis 2008 (Malaisie, Bahreïn et Espagne). Le dernier doublé pole-victoire de Ferrari remontait également à cette période faste de 2008.
Un an après son dernier succès en Belgique, Sebastian Vettel a enfin renoué avec la victoire – ce 53e succès en carrière comptera beaucoup pour lui.
Vettel compte désormais 5 victoires à Singapour – une de plus que Lewis Hamilton. Le circuit de la cité-État est le plus prolifique de la carrière de l’Allemand.
Depuis 2008, seuls cinq pilotes différents ont gagné le Grand Prix de Singapour. Un seul doublé a été signé, celui de Ferrari hier. C’est le premier doublé de Ferrari depuis la Hongrie 2017 (Sebastian Vettel – Kimi Räikkönen).
Sebastian Vettel a aussi obtenu son 52e podium avec Ferrari, soit désormais autant que Kimi Räikkönen. Seuls Rubens Barrichello (55) et bien sûr Michael Schumacher (113) peuvent en dire autant.
Le 15 000e tour d’une Ferrari en tête d’une course du championnat du monde de la F1 aura été mené par Charles Leclerc. Pas de quoi le consoler bien sûr…
Samedi, Charles Leclerc a réussi sa 5e pole en carrière et sa 3e d’affilée. Le Monégasque compte désormais autant de poles que Giuseppe Farina, Chris Amon, Clay Regazzoni, Patrick Tambay (anciens pilotes Ferrari) et Keke Rosberg.
Leclerc est le pilote ayant signé le plus de poles cette saison, devant les deux pilotes Mercedes (4).
Trois poles d’affilée pour Ferrari : la Scuderia avait déjà réalisé une telle performance l’an dernier, entre Bahreïn et Bakou.
Pour la 8e fois consécutive, le Monégasque a également battu son coéquipier Sebastian Vettel en qualifications.
Avec la 4e place de Max Verstappen, Red Bull a connu sa pire séance de qualifications à Singapour depuis la première année du Grand Prix, en 2008.
4e et 5e seulement, les Mercedes ratent le podium, comme lors du Grand Prix d’Allemagne – la 2e fois en 27 épreuves.
Cela fait trois GP que Mercedes n’a plus signé de pole, soit une première depuis la saison 2013 (entre la Belgique et le Brésil) – c’est donc la première fois de l’ère hybride.
Lewis Hamilton a tout de même mené une course pour la 142e fois, soit autant que le record de Michael Schumacher.
6e sur la grille, Alexander Albon a réussi à être le rookie le mieux classé de l’histoire à Singapour en qualifications… à égalité avec un certain Pierre Gasly.
Antonio Giovinazzi ne s’y attendait pas, mais à la faveur d’une stratégie décalée, l’Italien a mené un Grand Prix pour la première fois de sa courte carrière. C’est la première fois qu’une Alfa Romeo mène un Grand Prix depuis le Grand Prix de Belgique 1983 (de Cesaris).
C’est aussi la première fois depuis 2015 qu’une voiture n’appartenant pas aux écuries de pointe (Mercedes, Ferrari ou Red Bull) mène un Grand Prix (Williams, grâce à Valtteri Bottas, avait mené le Grand Prix du Royaume-Uni en 2015). Soit 5213 tours consécutivement menés par une des trois écuries de pointe !
Lance Stroll n’aime pas Singapour : en trois apparitions à Marina Bay, le Canadien n’y a encore jamais franchi la Q1.
Romain Grosjean, 18e, a été éliminé pour la première fois en Q1 à Singapour.
Seul George Russell a dominé son coéquipier (Robert Kubica) dans toutes les séances qualificatives depuis le début de saison. 15-0 !
Kevin Magnussen, à la faveur de pneus plus frais, a signé le meilleur tour en course. Étrangement, à Singapour aussi l’an dernier, le pilote danois avait déjà réussi pareille performance !
Comme Kevin Magnussen a fini hors des points, il n’a pu récolter le point bonus pour cette prestation. C’est la première fois qu’un pilote hors du top 10 signe un meilleur tour cette année.
En 2019, tous les points potentiellement attribuables ne seront donc pas glanés à 100 %. En 2009, un tel phénomène s’était également produit, mais uniquement parce que le Grand Prix de Malaisie avait été interrompu à moins de 75 % de la distance de course couverte (la moitié des points avait été attribuée).