Stratégiquement parlant, la course à Djeddah hier était une question de chance, de malchance, de voiture de sécurité et de voiture de sécurité virtuelle.
En effet, les pilotes qui croyaient faire une bonne affaire en s’arrêtant en début de course (au 10e tour), en profitant de la période de voiture de sécurité pour changer de pneus, ont été en réalité les perdants : car quelques boucles après, le drapeau rouge a été déployé, offrant un arrêt gratuit à tous les pilotes.
C’est ainsi que Max Verstappen s’est retrouvé en tête au deuxième départ. Dans le peloton, Esteban Ocon et Daniel Ricciardo ont été aussi les grands gagnants de l’affaire.
Le pilote Red Bull avait choisi les durs pour le deuxième départ. Mais après avoir constaté qu’ils étaient difficiles à chauffer pour le départ, il a ensuite opté, pour le troisième départ, pour les médiums ; et comme on pouvait s’y attendre, ses pneus étaient finis en fin de Grand Prix. Lewis Hamilton est lui resté en durs aux deux autres départs.
Le pilote Mercedes a utilisé seulement deux trains de pneus ce dimanche, comme neuf autres pilotes. Sept pilotes ont utilisé trois trains de pneus, et deux pilotes en ont même chaussé quatre.
Les températures de piste étaient de 31 degrés, soit un total relativement constant et appréciable pour les voitures. Même si chauffer les durs était un défi, notamment aux restarts par exemple pour Charles Leclerc.
Le faible niveau de dégradation sur les durs a permis aux pilotes de plus attaquer avec ces pneus, tout en ayant une performance constante. D’ailleurs Lewis Hamilton a signé le meilleur tour avec ces C2. Les médiums requerraient plus de gestion, comme nous l’avons avec Max Verstappen en fin de Grand Prix.
Enfin seul Lando Norris partait en tendres, et a vite profité de la voiture de sécurité pour s’en défaire – trop vite. Fernando Alonso a chaussé pour l’anecdote les tendres pour les 5 derniers tours.
Finalement, les stratégies ont été plus dictées par les incidents de course que par des affaires d’undercut ou d’overcut, et Mario Isola fait le point après un Grand Prix animé pour Pirelli.
« Nous avons assisté à une course pleine d’action, avec des drames, des incidents et des voitures de sécurité. Dans ces circonstances, la stratégie consiste à réagir le plus rapidement possible à des événements qui changent rapidement et à prendre les bonnes décisions sous pression, tout en tenant compte de l’allocation pneumatique disponible. »
« Avec une situation aussi imprévisible, il y avait un certain nombre de facteurs inconnus, et la piste était aussi extrêmement sale avec beaucoup de débris de tous les incidents. Au final, nous avons assisté à un duel spectaculaire et sans merci entre les deux protagonistes du championnat, sur des pneumatiques différents. »
« Le pneu dur a été l’une des clés de la victoire en course grâce à son faible niveau de dégradation et à ses performances constantes jusqu’à la fin. Nous attendons maintenant avec impatience une finale du championnat palpitante lors de la dernière course pour nos pneus 13 pouces à Abu Dhabi. »