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Les tops, les flops et les interrogations après le Grand Prix de Hongrie

Hamilton brille encore, Honda inquiète

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Après chaque Grand Prix, Nextgen-Auto.com vous propose de retrouver les « tops » et les « flops » identifiés par la rédaction. Qui mérite d’être louangé ? Qui, au contraire, doit être critiqué ? Enfin, quels sont les points d’interrogation ou ambiguïtés, qui devront être suivis avec intérêt lors des prochains Grands Prix ? Découvrez-le ci-dessous !

Les Tops.

Top n°1 : Hamilton, une classe d’écart

Les superlatifs commencent à faire défaut, de semaine en semaine, pour évoquer la tournure absolument fantastique que prend la carrière de Lewis Hamilton en cette année 2020. Ce week-end en Hongrie, le pilote Mercedes aura commencé par signer une 90e pole en carrière, avec cependant un faible écart sur Valtteri Bottas (un dixième).

C’est surtout en course que le pilote Mercedes a été intouchable. Il a très rapidement, et de manière assez incroyable, creusé un écart de presque 10 secondes sur Lance Stroll et Max Verstappen. A partir de là, le plus dur était fait : Hamilton s’est alors contenté de gérer… Quoique, il conservait, même en mode « management », un rythme qui lui a permis d’affoler les compteurs : il a ainsi pris un tour à tous les pilotes, sauf ceux à partir de la 5e place (Alexander Albon). Et encore, sans son arrêt gratuit pour lui permettre de signer le meilleur tour (tout en maîtrise malgré le trafic à son premier essai), Lewis Hamilton aurait lappé tous les pilotes sauf trois. Dans le même temps, Valtteri Bottas peinaint dans le peloton après un départ manqué. Pole, victoire, meilleur tour, pointage en tête au championnat, record de Michael Schumacher égalé (8 victoires sur un même circuit) : Lewis Hamilton a boxé une fois de plus dans une autre catégorie.

Top n°2 : Le point de Magnussen, le pari de Haas

Günther Steiner le savait, dans des circonstances normales, jamais Haas n’aurait pu espérer rentrer dans les points en Hongrie. Il a fallu tenter un pari en début de course, ce que Haas a brillamment fait : en début d’épreuve, après le tour de chauffe, les deux pilotes ont été sommés de rentrer aux stands, pour passer en slicks. C’est en réalité un stratège qui devait être présent sur le circuit mais qui officiait finalement depuis la base de l’équipe, qui a été à l’origine de cette décision osée et payante. Elle aura permis à Kevin Magnussen de pointer en 3e place pendant plusieurs tours. Le Danois a par la suite superbement géré cette avance, en restant très propre face à Leclerc par exemple ; il a aussi pu compter sur la défense de Romain Grosjean, qui a fait perdre de précieuses secondes aux poursuivants (le Français, après un accrochage avec Alexander Albon, avait un aileron avant un peu abîmé).

Certes, Haas a été finalement pénalisée de 10 secondes (pour chaque pilote), ce changement de pneus ordonné par radio avant le départ étant considéré comme une aide au pilotage (une règle qu’il faudra peut-être revoir) ; certes, il aurait été plus judicieux de partir en slicks (alors que Kevin Magnussen partait en maxi-pluie à l’origine) ; certes, si Haas n’était pas aussi loin, ce pari n’aurait pas été tenté. Mais tout de même : cette occasion de marquer des points ne se représentera sans doute pas de sitôt pour Haas. Il fallait la saisir, c’est fait ! Le seul hic est que Haas demeure derrière Alfa Romeo au classement des constructeurs.

Top n°3 : Les mécaniciens top-chrono de Red Bull

Depuis plusieurs saisons maintenant, Red Bull nous habitue à battre, de Grand Prix en Grand Prix, les records des arrêts aux stands les plus rapides. Cette fois-ci, les mécanos autrichiens et anglais se sont livrés à une autre prouesse : changer l’aileron et surtout réparer une partie du train avant de Max Verstappen en un temps record, après la sortie de piste du Néerlandais dans le tour de mise en grille. Selon Christian Horner, le travail d’une heure et demie a été effectué en 25 minutes ! Max Verstappen avait donc bien raison de dédier à ses mécanos cette 2e place inespérée. « Niki Lauda aurait enlevé sa casquette pour les saluer » a aussi déclaré, dans un bel hommage, Toto Wolff après la course.

Ce « top » est aussi l’occasion de rendre hommage aux mécanos et aux personnels de toutes les équipes, qui ne comptent pas leurs heures et ne ménagent pas leurs efforts, en cette saison si chargée : au terme de ce premier triple-header, les organismes sont usés, les familles manquent à chacun. Mais le sentiment du devoir accompli est là, surtout pour Red Bull donc.

Les flops

Flop n°1 : Honda pourrit le week-end de Gasly

Si Honda avait voulu compromettre le week-end de Pierre Gasly, les ingénieurs japonais ne s’y seraient pas pris autrement. Tout d’abord en EL1, séance d’autant plus importante que les EL2 se disputeraient sous le mouillé, l’unité de puissance de l’AlphaTauri expira, contraignant le Français à rester dans le garage. Le samedi, en EL3 puis en qualifications, Pierre Gasly était à nouveau victime d’une unité de puissance bien capricieuse. Cela l’empêchait même de participer à la Q3… « Trois problèmes en trois jours, c’est chiant » résumait-il à Canal +. Son abandon en course semble être lui lié à un problème de boîte de vitesses. Pierre Gasly a donc dû puiser dans son précieux quota moteurs, pour un résultat qui laisse pantois. Il y a encore ainsi beaucoup de boulot à Sakura sur le plan de la fiabilité.

Et pourtant, malgré ces EL1 et EL3 perturbés, malgré les coupures moteur en qualifications, Pierre Gasly a de nouveau brillé sur le Hungaroring, avec une Q3 inespérée et un Daniil Kvyat sortant dès la Q1. Dans ces circonstances, c’est un top pour Gasly, un flop pour Honda…

Flop n°2 : Faut-il être inquiet pour Alfa Romeo ?

La grille de départ sur le Hungaroring faisait peine à voir pour tous les fans d’Alfa Romeo : les deux monoplaces blanche et rouge partaient en dernière ligne, Antonio Giovinazzi devant Kimi Räikkönen. Le Finlandais avait échoué à une bonne demi-seconde de la 18e place en qualifications, ce qui montre bien que le rythme, sur un tour, en qualifications, des Alfa Romeo est très décevant. Et l’ancien pilote Ferrari de maugréer : « Il nous reste encore beaucoup de travail à faire. » C’est le moins que l’on puisse dire. La performance était donc particulièrement inquiétante le samedi.

Elle est certes plus rassurante le dimanche : car Alfa Romeo avait certes un rythme de course meilleur que les Williams – et mieux que les Haas, sans doute. Mais que faire en partant de si loin ? Avec une monoplace évoluant peu et une unité de puissance Ferrari amputée de ce qui faisait sa force, Alfa Romeo a sûrement du souci à se faire pour les courbes très rapides de Silverstone.

Flop n°3 : Ocon, le compte n’y est pas encore

14e en qualifications, 14e en course : sans être infamante, la prestation d’Esteban Ocon en Hongrie a été tout à fait transparente. Comme lors du premier Grand Prix en Autriche, le Français n’a jamais paru vraiment dans le rythme de son coéquipier, même s’il n’a fini qu’à 68 centièmes de lui en Q2 (avec une première tentative discutable en médiums). L’excuse de son absence d’un an et demi est bien sûr tout à fait recevable, prouvant ainsi que le simulateur ne remplace pas encore l’expérience sur piste réelle. Compte tenu cependant du potentiel du Normand, il est vrai qu’on en attendait peut-être un peu plus de lui en ce début de saison, un peu plus de mordant. Finir derrière Daniil Kvyat, de peu d’ailleurs, n’est pas des plus rassurants. Déjà en Autriche, lors du premier Grand Prix, Esteban Ocon aurait dû terminer devant Pierre Gasly, et ne devait sa 8e place qu’à des cascades d’abandon devant lui. L’expérience aidant, Esteban Ocon pourrait rapidement regagner en rythme lors des prochains Grands Prix : Renault en aurait grand besoin pour marquer plus que 4 points à chaque course.

On demande à voir…

McLaren, déjà la fin de l’état de grâce ?

McLaren nous avait habitués à finir les précédents Grands Prix en fanfare : finalement, en Hongrie, les monoplaces orange ont été beaucoup plus discrètes et surtout beaucoup plus décevantes. L’équipe est revenue à ce qui semble être sa position normale – alors que sur les Grands Prix précédents, elle avait plutôt surperformé – c’est-à-dire la 4e ou 5e place dans la hiérarchie des écuries. En qualifications, Lando Norris et Carlos Sainz ont ainsi fini sagement derrière les Racing Point, Max Verstappen et les deux Ferrari ; en course, ce fut pire, avec quelques erreurs commises par Lando Norris (dont un départ manqué en raison du patinage), et un nouvel arrêt aux stands manqué du côté de Carlos Sainz. Au final, seul l’Espagnol a fini dans le top 10, de peu devant Charles Leclerc. McLaren perd sa 2e place au classement des constructeurs face à Red Bull et voit déjà Racing Point revenir à un point : un tournant de la saison ?

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