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Les tops, les flops et les interrogations après le Grand Prix de Singapour

Jackpot pour McLaren, double défaillance pour Alpine

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Après chaque Grand Prix, Nextgen-Auto.com vous propose de retrouver les tops et les flops identifiés par la rédaction. Qui mérite d’être applaudi ? Qui, au contraire, doit être critiqué ? Enfin, quels sont les points d’interrogation ou ambiguïtés, qui devront être suivis avec intérêt lors des prochains Grands Prix ? Découvrez-le ci-dessous !

Les Tops.

Top n°1 : Pérez, le meilleur Grand Prix de sa carrière ?

Depuis 2011, aucun pilote n’est parvenu à enchaîner le doublé Monaco-Singapour durant la même saison : un pilote Red Bull (Sergio Pérez) succède donc à un autre pilote Red Bull (Sebastian Vettel) dans ce doublé. Un doublé qui confirme l’excellente maîtrise de Checo en circuit urbain, et qui plus est dans des conditions difficiles et humides (comme à Monaco en mai dernier).

A Singapour, Sergio Pérez a construit d’abord son succès sur une 2e place obtenue de justesse, quelques millièmes devant Lewis Hamilton – et avec un dernier secteur qui aurait pu lui coûter cher. L’autre point décisif de son week-end fut bien sûr le départ : Sergio Pérez a comme bondi pour manger la Ferrari de Charles Leclerc, pour s’installer en tête, dans un circuit où la position de piste est clef. Il a pu ensuite gérer son rythme et surtout ses intermédiaires, étant tout de même fortement mis sous pression par Charles Leclerc durant quelques tours. Sergio Pérez a toutefois fait preuve d’une résistance salutaire à la pression, pour épuiser les Pirelli de la Ferrari en particulier : en fin d’épreuve, il n’a eu aucun mal à creuser un écart supérieur à 5 secondes au cas où il recevrait une pénalité.

En définitive, Sergio Pérez a pu, avec ce Grand Prix à Singapour, faire taire la plupart des critiques qui, après une période de silence, enfonçaient à grands coups de marteaux son bilan récent chez Red Bull. Certes, les évolutions ont plus profité à Max Verstappen sur la voiture de Milton Keynes, expliquant le retrait en performance pure de Sergio Pérez ; mais le Mexicain de nouveau a prouvé que quand le leader Max Verstappen n’était pas là, il pouvait être un rendez-vous. N’est-ce pas ce que l’on attend de lui ?

Top n°2 : Jackpot inattendu pour McLaren

En voilà une surprise ! McLaren s’attendait à vivre l’un de ses pires Grands Prix de l’année, et pourtant, ce fut le meilleur (avec Imola). Avec 22 points inscrits en une seule journée, l’équipe orange dépasse de nouveau Alpine à la 4e place du classement des constructeurs. Le pilote le plus à saluer est bien sûr, comme toujours, Lando Norris : le Britannique a réussi une excellente qualification, juste derrière l’Alpine de Fernando Alonso ; a dépassé l’Espagnol au départ ; et a ensuite affiché un excellent rythme – excellent au point d’inquiéter Carlos Sainz en fin d’épreuve pour la 3e place.

Quant à Daniel Ricciardo, il peut s’estimer quant à lui bien plus chanceux que méritant : car l’Australien, après avoir terminé à plus de 3 dixièmes de son coéquipier en qualifications, a surtout bénéficié d’une voiture de sécurité au timing inespéré pour lui. Il fut un des seuls pilotes (avec Lando Norris justement) à pouvoir changer de Pirelli sous voiture de sécurité, bondissant d’un seul coup dans le peloton. En revanche son rythme, notamment à la relance, était dans les abysses par rapport à celui de Lando Norris. Au moins a-t-il eu le mérite de ne pas commettre d’erreur. Ça ne va donc pas mieux forcément pour Daniel Ricciardo, mais ça continue d’aller très, très bien pour Lando Norris !

Top n°3 : Aston Martin F1 s’impose dans le peloton grâce à Stroll et Vettel

L’autre équipe qui a réussi son week-end de Grand Prix en milieu de grille est indubitablement Aston Martin F1. Le samedi, Sebastian Vettel et Lance Stroll se qualifiaient aux portes du top 10 et bénéficiaient en plus de la pénalité de George Russell. Le dimanche surtout, les deux pilotes ont eu le mérite de ne commettre pratiquement aucune erreur (une petite pour Sebastian Vettel), et de capitaliser sur celles des autres. Le rythme des voitures vertes semblait aussi facilement supérieur à celui de l’AlphaTauri de Pierre Gasly.

Tandis que Sebastian Vettel, le lion de Singapour, a confirmé sa maîtrise de cette épreuve épineuse, Lance Stroll a quant à lui confirmé qu’il pouvait être, par étincelles encore trop rares, un pilote fiable et rapide dans des conditions piégeuses, comme lors de sa première pole en F1 à Istanbul. Le Canadien a aussi bénéficié d’un timing plus chanceux que son coéquipier au moment de s’arrêter, grâce à la voiture de sécurité ; mais cela n’enlève rien à sa très solide prestation. Il obtient son meilleur résultat de l’année (6e place) après une série de 10e places peu rémunératrices !

Les flops

Flop n°1 : Double panne et double flop pour Alpine F1

Le point noir d’Alpine depuis le début d’année – la fiabilité et plus précisément la fiabilité de l’unité de puissance – a frappé l’équipe française dans l’un des pires Grands Prix possibles cette année – c’est-à-dire un Grand Prix avec beaucoup d’abandons, et où McLaren performait particulièrement. Non pas une, mais deux défaillances critiques d’unité de puissance ont ainsi terrassé les courses de Fernando Alonso et d’Esteban Ocon. L’abandon du premier, qui était juste derrière Lando Norris et aurait pu signer un top 5, est le plus coûteux bien évidemment. De quoi déclencher l’agacement voire la colère de l’Espagnol, qui a estimé que sans ses problèmes de fiabilité, il aurait le même nombre de points que les pilotes Mercedes ou presque…

La seule bonne nouvelle est qu’il s’agit du même problème, a priori, pour les deux V6 Renault, à en croire le directeur d’écurie Otmar Szafnauer : « Il semblerait que nous ayons souffert d’un problème identique lié l’unité de puissance sur les deux voitures, que nous allons analyser minutieusement. Il est important d’identifier l’origine de ce qui s’est passé et de mettre en place des mesures préventives pour éviter que cela ne se reproduise » confiait-il après l’arrivée.

Il devrait être ainsi plus aisé pour Viry de repérer cette faille critique : mais le temps presse car Suzuka n’est que dans quelques jours, et un nouveau double abandon permettre à McLaren de creuser l’écart pour la 4e place au classement des constructeurs – qu’Alpine occupait depuis Silverstone… Il y a le feu, et pas qu’aux moteurs !

Flop n°2 : Hamilton et Verstappen, erreurs inhabituelles de champions

Une fois n’est pas coutume, les deux références du plateau se retrouvent dans la rubrique des ‘flops’ en même temps. Lewis Hamilton tout d’abord, a sans doute gâché une bonne opportunité de monter sur le podium. Son départ, lors duquel il s’est fait surprendre par un très (trop ?) offensif Carlos Sainz est certes en cause. Mais surtout ses deux erreurs de jugement : son crash dans les barrières à mi-course, qui aurait pu lui coûter un abandon ; et son dépassement totalement raté sur Sebastian Vettel en fin d’épreuve, qui a permis de relaisser passer Max Verstappen.

Le pilote Red Bull justement a lui aussi commis deux erreurs coûteuses. Une en qualifications : sur son avant-dernier tour rapide (avant le tour avorté in extremis pour manque de carburant), le Néerlandais s’était manqué aux virages 16-17, souffrant notamment de sous-virage. Sans cette erreur, il aurait pu signer la pole et éviter la polémique du tour avorté. En course ensuite, il a été bien trop optimiste sur ses températures de pneus à la relance, après la période de voiture de sécurité, pour tenter de dépasser Lando Norris, finissant dans l’échappatoire.

En somme, le défi de Singapour a piégé Lewis Hamilton et Max Verstappen : cela veut tout dire sur la difficulté incroyable posée par cette épreuve aux 20 pilotes !

Flop n°3 : Une FIA qui interroge encore

Pas de week-end, ou presque, sans polémique pour la FIA. Cette fois, il fallait en relever deux d’un coup ! La première concerne la pénalité infligée à Sergio Pérez, de cinq secondes. On passera sur le délai immensément long avant de connaître le nom du vainqueur final du Grand Prix – mais on ne peut s’empêcher que plus d’un fan asiatique est allé se coucher frustré de ne pas savoir si Sergio Pérez sériât pénalisé ou non de 10 secondes. On notera surtout que dans la justification de sa décision, la FIA se livre à des acrobaties, donnant le sentiment de ne pas vouloir déchoir le vainqueur a posteriori. En effet, les commissaires indiquent d’abord « ne pas accepter » que Sergio Pérez n’ait pas maintenu une longueur de 10 voitures entre sa Red Bull et la voiture. Puis dans le paragraphe suivant, la FIA confie cependant « prendre en compte » des circonstances atténuantes comme le pilotage sous piste humide.

En clair, la FIA « n’accepte pas » quelque chose… qu’elle accepte le paragraphe suivant. Les deux fautes similaires de Sergio Pérez derrière la voiture de sécurité, n’ont pas donné lieu à deux pénalités… Cela ne manquera pas d’interroger.

L’autre fait inquiétant a eu lieu après le tout droit d’Alexander Albon, qui a fini dans les barrières en y laissant un bout d’aileron avant. La voiture de sécurité a été justement déclenchée pendant que les commissaires enlevaient l’aileron avant de la Williams… mais alors que les commissaires travaillaient encore en bord de piste, sur le TecPro, la FIA a rebasculé le drapeau vert – en présence donc de commissaires sur la piste. Une erreur qui aurait pu coûter très, très cher : gare à la faute professionnelle.

On comprend ainsi mieux pourquoi Mohammed Ben Sulayem considérait le duo Eduardo Freitas-Niels Wittich comme un « pansement ». Mais un pansement est censé soulager, pas aggraver le mal…

On demande à voir…

Rude bataille pour la 7e… voire la 6e place au classement des constructeurs ?

Il y a du changement dans la deuxième moitié du classement des constructeurs à Singapour. Grâce aux 12 points rapportés de la cité-Etat par Sebastian Vettel et Lance Stroll, Aston Martin F1 a gagné deux places d’un coup, doublant Haas et AlphaTauri.

Avec 37 points, Aston Martin F1 ne devance Haas que de 3 points et AlphaTauri de 4 : ce sera donc chaud entre ces trois équipes pour le gain de la 7e place au classement des constructeurs ! Aston Martin F1 semble être néanmoins sur une dynamique supérieure : l’équipe a un plan de développement bien plus offensif que Haas et AlphaTauri qui ont déjà stoppé leur développement depuis longtemps…

Si cette dynamique positive se poursuit pour Aston Martin F1, on pourrait même voir l’équipe verte rattraper Alfa Romeo à la 6e place au classement des constructeurs : Alfa Romeo est à 15 unités d’Aston Martin F1 et surtout, n’a plus inscrit de points depuis le Canada. L’équipe d’Hinwil vit toujours sur son début de saison mais cette série catastrophique pour elle, pourrait finir par lui coûter logiquement une place au classement.

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