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Les tops, les flops et les interrogations après le Grand Prix de Styrie

Verstappen, Russell et Norris, un trio magique

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Après chaque Grand Prix, Nextgen-Auto.com vous propose de retrouver les « tops » et les « flops » identifiés par la rédaction. Qui mérite d’être applaudi ? Qui, au contraire, doit être critiqué ? Enfin, quels sont les points d’interrogation ou ambiguïtés, qui devront être suivis avec intérêt lors des prochains Grands Prix ? Découvrez-le ci-dessous !

Les Tops.

Top n°1 : Max Verstappen comme une évidence impériale

Christian Horner, après le Grand Prix de Styrie, analysait la victoire de Max Verstappen comme « la plus dominatrice » depuis le début d’année. La plus évidente aussi, tant il était clair que Red Bull avait le meilleur package voiture-pilote ce week-end. Quand on domine les qualifications avec plus de deux dixièmes d’avance sur la concurrence, sur un tracé aussi court que le Red Bull Ring (première pole de Red Bull à domicile) ; quand même la première tentative en Q3 suffisait pour la pole ; quand on domine de la tête et des épaules un Grand Prix (Lewis Hamilton était à 15 secondes de la Red Bull avant son deuxième arrêt aux stands pour signer le meilleur tour), il n’y a aucun doute : Red Bull a dominé une course « à la Mercedes ».

Ce qui frappe ce week-end, c’est que la victoire de Max Verstappen n’a pas été obtenue au forceps, au terme d’un combat homérique face aux Mercedes (comme au Paul Ricard). C’est plutôt une forme de domination sereine, tranquille, évidente, que l’on retient ici. C’est d’ailleurs une rupture avec les années précédentes, lors desquelles Max Verstappen remportait souvent des courses animées, virevoltantes, puisqu’il n’avait pas la meilleure voiture. Mais sa 14e victoire en carrière, sa 4e de l’année, est d’un autre type. Le genre de victoire qui place, plus que jamais, Max Verstappen favori pour une deuxième victoire de suite au Red Bull Ring, et surtout pour le titre.

Top n°2 : Lando Norris confirme, encore et encore

Sa prestation majuscule est presque habituelle et pourtant, il faut le souligner, Lando Norris a de nouveau époustouflé au Red Bull Ring. Rendons-nous compte de ce fait : en qualifications, le pilote McLaren a battu à la régulière une Red Bull, et n’était d’ailleurs pas loin du tout de la 2e place de Lewis Hamilton (moins d’un dixième). En course, Lando Norris a boxé au-dessus de sa catégorie (c’est un formidable compliment) en tenant sa 3e place un bon bout de temps en début d’épreuve, devant Sergio Pérez et Valtteri Bottas. Sa McLaren a ensuite cédé logiquement du terrain et puisqu’il a fini à un tour, c’est le signe que Woking est clairement la troisième force, sans l’illusion de pouvoir concurrencer les écuries de pointe sur la longueur d’une épreuve.

Avec 13 courses d’affilée dans les points (100 % de réussite cette année) et de nouveaux gros points marqués, Lando Norris confirme qu’il est le meilleur des autres (voire un peu plus) cette année. Et le Britannique en veut désormais plus : vouloir jouer avec les Red Bull et les Mercedes. L’appétit vient en mangeant mais ce sera sûrement pour l’an prochain…

Top n°3 : L’exploit était à portée de George Russell

Quel exploit ! Et pourtant quel déchirement ! George Russell a peut-être effectué son meilleur week-end en F1 avec Williams, mais comme souvent, cela ne s’est pas traduit par un top 10 en course. Dès les qualifications, George Russell sortait un tour peut-être venu d’ailleurs, avec une immense 11e place… à seulement 8 millièmes de la Q3 et de l’Aston Martin F1 de Lance Stroll. Le meilleur (en tout pour le début de course) était encore à venir : en début d’épreuve, George Russell profitait de l’accrochage Charles Leclerc-Pierre Gasly pour remonter au 8e rang. En médiums, il avait ainsi un net avantage stratégique… et même un meilleur rythme que l’Alpine de Fernando Alonso (pourtant en tendres), sur laquelle il remontait ! A ce moment de la course, George Russell tenait donc un top 10 entre ses mains, voire même un top 8 qui aurait fait passer Williams devant Alfa Romeo au classement des constructeurs. Et pourtant… comme à Sakhir, George Russell a subi un cruel déchirement avec une perte de pression pneumatique, qui l’a contraint à abandon. « La course n’est jamais facile » réagissait-il après course. « Ce n’est jamais… juste. Vous créez votre propre chance, et finalement, quelque chose s’est mal passé aujourd’hui. Mais pour nous, qui ne sommes systématiquement dans les points, c’est juste typique comme malchance. Je ne sais pas vraiment quoi penser ou dire, pour être honnête. »

Peu importe pour George Russell. L’essentiel est ailleurs : il a tapé dans l’œil de tout le monde, et en premier lieu de Toto Wolff. De bon augure avant une prochaine bonne nouvelle pour lui à Silverstone pour l’an prochain ?

Les flops

Flop n°1 : Ocon, deux courses ratées, faut-il s’inquiéter ?

Comme au Paul Ricard, Esteban Ocon a vécu un week-end à oublier. Ce qui est très inquiétant pour le Français, c’est donc qu’il s’agit du deuxième week-end de suite. On aurait pu croire à la thèse de l’accident au Paul Ricard, mais ici, au Red Bull Ring ? Que penser ?

Pourtant tout commençait bien pour le Français, très bien placé dans le top 10 en essais libres. Et puis… patatras. 17e de la Q1, Ocon prenait une gifle en qualifications tandis que son coéquipier Fernando Alonso se qualifiait à la 9e place. Le pire peut-être pour Ocon était de ne pas savoir d’où venait ce déficit de performance. En course, il n’a pu retrouver un rythme satisfaisant – pour ceux qui espéraient qu’il avait préféré des réglages course aux réglages qualifications. Le Normand était bien à la peine et ne se distinguait pas non plus, avec des défenses assez sales notamment sur Antonio Giovinazzi – triste constat. Au moins va-t-il pouvoir travailler sur ses réglages, pour peut-être adopter ceux de Fernando Alonso, pour rebondir dès ce week-end. Et au moins a-t-il déjà prolongé pour trois années avant ce double échec. Bon timing !

Flop n°2 : Ricciardo trop loin de Norris sur un tour

Un autre pilote à avoir particulièrement souffert, surtout en qualifications, ce week-end, a été incontestablement Daniel Ricciardo. Sur un tracé aussi court que le Red Bull Ring, finir six dixièmes derrière son coéquipier Lando Norris équivaut à une pleine seconde sur un autre circuit. D’ailleurs l’Australien ne méritait pas mieux, lui qui a bien failli être sorti dès la Q1 pour quelques millièmes par la Williams de Nicholas Latifi. Après les lueurs d’espoir du Paul Ricard, c’était une vraie douche froide pour Ricciardo – qui était, de nouveau, perdu pour comprendre l’origine de sa faible performance, notamment du point de vue des réglages.

En course, cela fut un peu mieux : il semblait en lice pour les points, en tenant compte de l’accrochage entre Pierre Gasly et Charles Leclerc ; mais une perte temporaire d’unité de puissance l’a fait revenir dans le train du peloton, en lui faisant perdre 4 places décisives. Si en plus la malchance s’en mêle… Heureusement, son rythme plus satisfaisant en course lui donne de l’espoir pour ce week-end.

Flop n°3 : Kimi Räikkönen définitivement rouillé sur un tour ?

S’il se qualifiait mieux, où donc finirait Kimi Räikkönen ? Peut-être bien dans les points. Car parti 18e en course (en durs), le pilote Alfa Romeo a fait parler son « racecraft » (sa maîtrise du dimanche) pour remonter à la porte des points au 11e rang. Une vraie performance, certes… mais qui n’excuse en rien des qualifications totalement ratées pour lui. Certes le Finlandais a manqué les EL1, laissant place à Robert Kubica. Mais finir à 4 dixièmes de Antonio Giovinazzi en Q1 est une désillusion de plus.

Kimi Räikkönen en est à sa troisième 11e place de l’année et ce n’est sûrement un hasard. Cela confirme que Kimi est l’homme des dimanches, non des samedis : faire des bons départs comme au Red Bull Ring n’est pas non plus une compensation suffisante pour un Finlandais qui, sur un tour, semble plus rouillé que jamais.

On demande à voir…

Les pneus un cran trop tendre pour la rebelote ?

Pour la première fois de l’année, la F1 reste donc (comme l’an dernier) sur le même circuit du Red Bull Ring. Mais contrairement à 2020, la sélection des gommes va varier entre les deux Grands Prix : elle sera un cran plus tendre ce week-end (du C3 au C5). Or les pneus lors du dernier Grand Prix ont subi d’une dégradation (un peu) plus importante que prévu. En témoignent les cloques sur la voiture de Valtteri Bottas quelques tours seulement après son début de relais en durs (qui seront les médiums de ce week-end). Certes Mercedes avait demandé à son pilote d’attaquer… Mais les dégradations sur la voiture de Lewis Hamilton en fin d’épreuve, ou sur celles de Fernando Alonso par exemple, étaient aussi importantes. Sans compter que Lewis Hamilton avait aussi reporté quelques vibrations en fin de premier relais en médiums (les durs ce week-end).

Pirelli a-t-il pris trop de risques sécuritaires après le psychodrame de Bakou ? Les pilotes devront-ils adopter un pilotage plus conservateur en piste ? Tout cela dépendra aussi, bien sûr, des conditions et des températures. S’il pleut, ce sera une toute autre affaire évidemment !

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