Sans aucune discussion, Mick Schumacher fut le pilote le plus rapide chez Haas F1 en 2021 : il suffit de se rappeler que l’Allemand a battu son coéquipier lors des 20 séances de confrontation directe le samedi, avec un avantage moyen de 0,580 %, pour le comprendre.
En course, Mick Schumacher a aussi battu Nikita Mazepin à 11 reprises (sur 14, quand les deux Haas ont vu l’arrivée) ; Nikita Mazepin était souvent très, trop loin de son coéquipier, parfois à une seconde en qualifications.
A l’heure de faire le bilan, le champion de F2 retient deux courses en particulier plus compétitives que d’autres : le Qatar (16e place) et Budapest. Pourquoi donc ces deux courses ?
« Nous savions que nous n’allions pas être les plus compétitifs, mais en fait nous étions beaucoup plus proches que ce que nous attendions dans ces deux courses. C’est dans ces moments-là que nous gagnons beaucoup grâce aux changements que nous avons faits. »
« La Turquie, c’était peut-être une course qui ne s’est pas déroulée comme prévu, mais certainement une qualification qui fut un moment fort [arrivée en Q2]. Ou la course de Budapest, qui était l’une des plus fortes que nous ayons eues. Nous avons été capables de nous battre avec Max [Verstappen], même si sa voiture était endommagée. »
« Donc il y a des victoires cachées. C’est de ces victoires cachées que nous tirons le plus d’énergie et que nous la mettons dans un bon effort et un bon travail. »
La saison de Mick Schumacher ne fut cependant pas sans embûches et erreurs : il est rentré dans le mur à Imola en chauffant ses Pirelli, et il aura été le pilote aux crashs les plus coûteux et nombreux cette année (Monaco, Hongrie en EL3, Paul Ricard...).
« J’ai eu des creux et points bas cette saison : regardez à Monaco, par exemple, ou à Budapest où je n’ai pas réussi à participer aux qualifications. Les qualifications ont été l’un de mes points forts cette saison et Monaco et Budapest étaient des circuits où notre potentiel en qualification était très élevé. Dans ces moments-là, j’ai dû oublier tout ça, me lancer dans la course et y aller. »
« Donc il s’agit vraiment de construire sur ces moments et de les utiliser la saison prochaine parce que je sais où sont mes faiblesses et il s’agit juste de tout mettre en place. »
2022, de l’espoir à foison
Haas et Mick Schumacher misent tout sur le nouveau règlement aérodynamique de 2022 : la saison 2021 a été sacrifiée et pour cause, il n’y avait rien à espérer étant donné les contraintes budgétaires.
Mais qu’est-ce qui dit que Haas pourra vraiment se rapprocher du milieu de grille ? Pourquoi Mick Schumacher est-il porté à l’optimisme ?
« Nous voulons avoir les résultats et peut-être que ça a été un peu plus difficile, mais l’espoir est que lors de l’année à venir tout sera un peu différent. »
« J’ai le fort sentiment que ce sera le cas et ce n’est qu’une question de temps avant que nous le découvrions. J’espère que nous aurons l’occasion de montrer notre croissance et nos performances. »
« Je me base sur le fait d’avoir vu des améliorations de la voiture en 2021 avec une voiture qui n’était pas du tout développée. Nous avons fini par être plus proches que les prédictions et par nous battre avec Alfa et Williams. Cela me donne vraiment beaucoup d’espoir pour l’année prochaine. »
« Je vois tout le côté développement de notre voiture, qui se déroule comme nous l’avions prévu. C’est quelque chose qui est assez rare parce que normalement vous trouvez des pierres sur votre chemin. Vous trouvez toujours des difficultés et elles ont été très bonnes jusqu’à présent. Si nous parvenons à maintenir cette situation jusqu’en janvier, les choses se présentent très bien. »
« En 2022 je viendrai sur les Grands Prix en sachant à quoi m’attendre. C’est juste super bénéfique que si vous commencez avec des réglages plus adaptés, alors vous êtes très rapidement là. Ensuite, tout le samedi devient beaucoup plus facile parce que vous pouvez juste vous concentrer sur les points dont vous avez besoin pour la qualification. J’ai donc de grands espoirs pour l’année à venir et les attentes sont également très élevées. »
En définitive, cette première saison d’apprentissage a-t-elle été bénéfique chez Haas ? Le pilote de l’académie Ferrari aurait-il voulu plus d’encadrement ?
« C’est très utile d’avoir une équipe qui me soutient et qui me donne toutes les informations dont j’ai besoin. »
« Ensuite, il s’agit de savoir ce que je fais de ces informations. Je pense que j’ai été très bien formé de ce côté-là, dès le début avec mon père, mais aussi avec Prema. J’ai eu une équipe qui était très professionnelle dès le début, donc j’ai appris depuis la F4 comment gérer certaines choses et je pense que cela m’a aidé à apprendre encore plus vite en arrivant en Formule 1. »
« Et évidemment, les médias et tout le reste ont toujours fait partie de ma carrière, donc cela n’a pas été un énorme changement ou quelque chose à laquelle je devais m’adapter. Donc de ce côté-là, je pouvais me concentrer mentalement sur ce que je faisais sur la piste. »