En 2019, Ferrari avait monopolisé la première ligne de la grille de départ, et Charles Leclerc et Sebastian Vettel avaient terminé premier et troisième de la course. En 2020, les deux hommes ont monopolisé la septième ligne et ont gardé les 13e et 14e places à l’arrivée, malgré un abandon devant eux.
Le directeur de Red Bull, Christian Horner, repense à la saison 2019 et avoue une certaine aigreur face aux résultats de la Scuderia avant le fameux accord secret avec la FIA, qui est à l’origine de ces difficultés.
"De toute évidence, on peut tirer nos propres conclusions de la performance actuelle de Ferrari. Mais dans ces courses, nous aurions dû gagner l’an dernier, s’ils avaient couru avec un moteur dont les performances sont différentes de ce qu’elles étaient l’an dernier" assure Horner, même si Mercedes aurait profité de deux des trois victoires de la Scuderia.
Il poursuit en reconnaissant que la situation de Ferrari est "très difficile. Mais je pense qu’ils se sont concentrés sur les mauvaises choses les années précédentes, et c’est pour cela qu’ils ont eu des difficultés avec ce qui était dans cet accord."
L’an dernier, Ferrari avait le meilleur moteur, mais cette année, six des huit derniers pilotes en qualifications à Spa étaient équipés d’un bloc propulseur fabriqué à Maranello. Horner le juge désormais comme le pire moteur du plateau.
"Il y a Mercedes qui est clairement leader. Je pense ensuite que Honda et Renault sont plutôt proches selon les circuits et les conditions. Et il y a ensuite Ferrari, de toute évidence, en fond de classement."
Toto Wolff en veut à Ferrari pour avoir forcé la concurrence à se remettre à niveau d’un moteur qui était finalement impossible à exploiter selon les termes légaux du règlement sportif, et d’avoir poussé à bout ses rivaux pour une raison anormale.
"Ferrari est une marque de légende et des personnes fantastiques construisent ces voitures," ajoute Wolff.
"Et c’est difficile à dire parce que je ne veux pas mettre davantage d’huile sur le feu... mais nous avons réellement donné le maximum l’an dernier et l’année d’avant, nous avons souffert et nous avons perdu des employés, simplement parce qu’ils étaient arrivés au bout de ce qu’ils étaient capables de supporter. Et c’est pour cela que je suivrais probablement le commentaire de Christian."