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Levé à 3h du matin : pilote de simulateur, le job le plus frénétique du monde pour Albon ?

Il raconte les coulisses de ce travail

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Alexander Albon n’espérait bien sûr pas passer une saison dans l’ombre du simulateur de Milton Keynes en 2021 ; mais cette expérience lui pourra être utile l’an prochain, chez Williams. Car le Thaïlandais a notamment beaucoup travaillé pour développer la voiture 2022 et Grove comptera sur cette expérience.

Mais en quoi consistent plus précisément ces occupations essentielles mais pourtant peu connues de pilote de simulateur ? A quoi ressemblait le travail d’Alexander Albon ?

Albon commence par dire qu’il avait trouvé « de manière surprenante » assez « plaisant » cette occupation. Pourquoi ?

« Il est très gratifiant de voir que le travail effectué dans le simulateur est transposé sur la piste. C’est toujours agréable d’entendre les commentaires des pilotes qui disent : "Oui, c’était mieux". Vous savez alors que nous avons fait ce qu’il fallait dans le simulateur. »

Ne regrettait-il pas trop de ne pas pouvoir lui-même mettre en application, sur la piste, les réglages qu’il avait trouvés dans le simulateur ?

« Je suis sur un circuit tous les week-ends depuis six ou sept mois et cela me démange quand je suis sur le circuit de faire des courses sans piloter. Cependant, cela m’a permis de voir ce qui se passe pour rendre la voiture plus rapide. »

« En tant que pilotes, nous passons tellement de temps sur un circuit avec les ingénieurs et nous sommes complètement concentrés sur le pilotage que nous ne voyons pas toujours la situation dans son ensemble. Donc, être impliqué dans l’ensemble du processus est une bonne chose et cela va certainement me donner plus d’expérience pour l’année prochaine. »

Et au niveau des horaires de travail, qu’on ne s’y trompe pas : Alexander Albon a plus travaillé que lorsqu’il était titulaire !

« Je suis plus occupé que lorsque je courais en F1. Quand vous êtes pilote de F1 et que vous courez tous les week-ends, c’est un peu agité, mais maintenant c’est encore plus agité. »

Le week-end de Grand Prix d’Alexander Albon est ainsi très particulier...

« Prenons l’exemple du Grand Prix de Russie. Le jeudi, nous nous assurons que nous soyons satisfaits de la situation de la voiture. Nous testons des éléments pour les gars, vérifions les niveaux d’appui des ailerons, la vitesse du vent prévue et l’équilibre. »

« Et puis le vendredi, c’est là que le plaisir commence ! Je suis dans le simulateur pendant les essais libres et nous regardons le direct à bord en essayant de corréler les données aussi vite que possible. Nous devons obtenir le même équilibre que les voitures sur la piste, il y a toujours une petite différence qui doit être corrigée. »

Alexander Albon " espionne " au passage le travail de la concurrence...

« Une grande partie du travail que je fais maintenant consiste à étudier les concurrents. Dans le simulateur, nous regardons où nous sommes forts et où nous sommes faibles - surtout si nous courons sur une piste où nous sommes faibles. Nous choisissons les autres voitures à étudier et nous voyons pourquoi elles sont plus rapides que nous dans certains virages et nous essayons de trouver ce qu’elles font et que nous ne faisons pas. En étudiant tout cela, vous avez une assez bonne idée des forces et des faiblesses de chacun. »

Et lorsqu’il finit son travail dans le simulateur de Milton Keynes, Alexander Albon se levait à... 3h du matin le samedi pour filer sur le circuit, en cas d’indisponibilité d’un des quatre pilotes Red Bull ou AlphaTauri.

Puis le dimanche, après avoir roulé en DTM ou assisté à un Grand Prix, il retournait dans le simulateur le mardi et le mercredi, avec le seul lundi pour couper.

Un élément décisif pour la Red Bull de l’an prochain

Outre le travail sur les Grands Prix, il y a donc le travail de fond pour développer la voiture 2022.

Là encore, Alexander Albon en a dit plus sur ces coulisses très intéressantes pour Williams...

« C’est une voiture "artificielle" pour le moment, c’est-à-dire que tout est sur ordinateur. Actuellement, nous travaillons dans la soufflerie, mais pour la majorité, nous avons des chiffres prédictifs que nous mettons dans le simulateur et chaque semaine nous progressons avec ce que nous avons appris la semaine précédente. Au début de l’année, en termes d’appui aérodynamique, c’était très faible, et nous avons juste augmenté à chaque fois. »

« Chaque fois que je conduis le simulateur, nous avons de plus en plus d’appui aérodynamique dans la voiture et grâce à cela, nous devons suivre où la voiture va en termes d’équilibre et comment optimiser la voiture. »

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