Le débat sur les limites de piste en Autriche va certainement se poursuivre à Silverstone, lors du briefing de pilotes, puisque c’est aussi un sujet qui revient parfois sur le tracé du Grand Prix de Grande-Bretagne.
Mais de là à avoir plus de 100 tours supprimés et 1200 infractions potentielles à étudier sur une course ? Peut-être pas.
Selon les pilotes, il faut tout de même une solution pour que cela ne se reproduise pas.
"Je pense qu’ils doivent probablement trouver une nouvelle solution. En tout cas pour cette piste. Il y a des années, lorsque nous n’avions pas de limite de piste, c’était beaucoup plus facile et si tout le monde roule avec les mêmes règles, quelle différence pour la FIA ?" lance Hamilton.
"Comme je l’ai dit, c’est étrange de piloter et de recevoir de telles consignes (de rester dans les limites). Et vous voyez les pilotes devant vous ou derrière vous faire pareil alors, évidemment, vous en parlez. Ce n’est pas la course."
Hamilton a reçu 10 secondes de pénalité en plus après la course, Lando Norris étant surpris de voir qu’il n’avait eu que 5 secondes sur toute la course.
"Franchement, vous auriez pu laisser mon micro ouvert, je vous aurais fait les commentaires de toute la course à la télé ! Lewis a eu 5 secondes seulement pendant la course. Cela aurait dû être bien plus. A un moment, sur un seul tour, il est sorti 4 fois des lignes."
"Je ne suis pas étonné du nombre de pénalités finales mais il faut trouver une solution pour ce circuit et les quelques virages du championnat où il est si facile de se laisser emporter avec la voiture et de gagner du temps."
Pour son équipier, Oscar Piastri, "ce n’est jamais amusant de devoir passer une course et de déterminer qui a des pénalités. Même en qualifications, vous franchissez la ligne puis vous attendez une minute pour voir si vous êtes dans les limites de la piste ou en dehors pour valider le chrono."
"Nous pouvons essayer de faire des choses pour rendre le spectacle un peu meilleur pour tout le monde, pour nous en tant que pilotes, pour tout le monde qui regarde à la télévision."
"Nous savons que cette configuration est compatible avec le MotoGP mais on doit pouvoir trouver une solution pour les deux sports, ou alors une solution temporaire mise en place pour la F1."
Cela va en tout cas être un des sujets pour le GPDA, l’Association des pilotes de F1, dont George Russell est un des directeurs.
"Je n’ai pas été pénalisé et je n’en tire pas de fierté, pour être honnête. C’est définitivement possible de se conformer aux limites mais c’est extrêmement difficile. Vous ne pensez qu’à ça en arrivant dans ces deux derniers virages."
"C’est probablement le seul circuit de la saison où c’est vraiment difficile de rester entre les lignes, il doit donc y avoir des solutions physiques pour pénaliser les pilotes s’ils vont trop loin."
"Au virage 4, nous avons un bac à gravier, donc il n’y a pas besoin de le surveiller. Même chose au virage 6. Les pénalités sont naturelles et pourtant la FIA les surveillait. Il faut remettre un peu de bon sens. Nous en discuterons très certainement avec elle, avec l’Association des pilotes."