Ancien pilote en F1 (80 Grands Prix au compteur) chez Red Bull, Toro Rosso ou Force India, et aujourd’hui heureux propriétaire de 5 restaurants en Italie gérés par sa femme, Vitantonio Liuzzi est resté tout de même en contact avec le monde de la F1.
Il est ainsi devenu commissaire de course pour la FIA, d’abord en Formule E puis en F1.
« Il y a quatre ans, on m’a demandé d’être commissaire pour la Formule E. Ce n’était pas quelque chose que je pensais faire, mais j’y ai réfléchi et le sport a besoin d’un pilote dans un rôle de commissaire, pour analyser les situations à partir du point de vue d’un pilote. »
Et son baptême du feu en F1 fut rude : à Silverstone en 2019, Sebastian Vettel manqua son freinage et emboutit l’arrière de la Red Bull de Max Verstappen.
Une première polémique à gérer que l’Italien raconte de l’intérieur !
« C’était en 2019, je pense que c’était la course après la controverse entre Vettel et [Lewis] Hamilton au Canada. J’ai donc commencé à Silverstone. »
« C’était un week-end vraiment difficile, j’avais beaucoup de pression ce week-end-là et il y avait un gros accident entre Vettel et Verstappen à la chicane, au virage Club, donc c’était une course assez intense aussi - mais j’ai aimé cette position de commissaire. »
« Je ne sais pas si par chance ou par coïncidence, tout a bien fonctionné. »
Le harcèlement post-Abu Dhabi 2021
Mais bien sûr, le climax de la pression, et du harcèlement, fut atteint au Grand Prix d’Abu Dhabi 2021. Liuzzi subit lui aussi (certes moins que Michael Masi bien sûr) une rude campagne de harcèlement notamment sur les réseaux sociaux.
C’est l’occasion pour lui de réfléchir à la position de commissaire de course en F1.
« J’ai reçu de très mauvais messages [en 2021], bien sûr, lorsqu’il y a eu une grosse bagarre et controverse entre Lewis et Max. »
« En fin de compte, nous sommes l’arbitre, comme au football, et on nous fait toujours des reproches. C’est dommage que les fans dépassent les bornes. »
« Je suis ouvert aux critiques, car, comme je l’ai dit, nous sommes des êtres humains - nous ne sommes pas parfaits - mais parfois je pense que cela doit être contrôlé de manière plus stricte, car ce n’est pas agréable pour les gens de subir ça, que vous soyez un homme ou une femme, cela se produit un peu trop souvent. »