Les F1 arborent cette année des livrées avec beaucoup de carbone, les équipes voulant faire des économies et réduire le poids des monoplaces. Les directeurs techniques des équipes expliquent pourquoi cette tendance, quelque peu disgracieuse, est devenue logique.
"Je suppose que oui, nous avons fait d’énormes efforts cette année pour ramener la voiture à la limite de poids" a déclaré Pat Fry, le directeur de la technologie d’Alpine F1. "Évidemment, avoir moins de peinture ou moins de film, quelle que soit la version que vous utilisez, aide."
"Nous sommes maintenant en dessous de la limite de poids, nous lestons donc pour nous, je suppose, que nous pourrions avoir un peu plus de rose ou de bleu. Mais c’est évidemment un élément clé de différenciation et si vous êtes en surpoids, vous devez juste enlever tout ce que vous pouvez."
Mike Elliott, le directeur de Mercedes F1, note toutefois que les équipes parviennent à ne trouver que des gains marginaux avec ce procédé : "Je pense que nous sommes dans les petits gains maintenant. Je pense que lorsque vous regardez le poids, ces voitures, en termes de peinture, ce n’est pas énorme, mais chaque petite chose compte."
Quitte à avoir des problèmes d’entretien ? "Et si vous pouvez faire un petit avantage là, alors vous le faites. Pour ce qui est de leur aspect et de leur évolution une fois qu’elles auront été sablées, comme vous l’avez dit, il pourrait être plus difficile de traiter le carbone pur que la peinture, mais nous verrons."
Dan Fallows, le directeur technique d’Aston Martin, rejoint Elliott sur le fait que les équipes essaient de gagner quelques kilos cruciaux, mais aussi faire des économies : "Vous êtes dans les petits gains, mais en termes de coût de la peinture, c’est un bon point. Ce n’est pas quelque chose auquel j’ai beaucoup réfléchi, mais c’est une bonne remarque."