André Lotterer a disputé un seul Grand Prix de F1 dans sa carrière, avec Caterham en 2014. L’équipe était à l’agonie financièrement, et son directeur Colin Kolles espérait faire un coup sportif en engageant un pilote qui connaissait bien Spa-Francorchamps avant le GP de Belgique.
C’est ainsi qu’il s’est tourné vers Lotterer, qui a pris la place de Kamui Kobayashi, le temps d’un week-end. Mais le Japonais avait une clause dans son contrat qui a obligé Lotterer à payer son baquet. Kolles s’est alors montré gentil sur la somme qu’il demandait à l’Allemand.
"Colin Kolles, qui m’a permis de faire mes débuts au Mans en 2009 et a ainsi changé certaines choses dans ma carrière, m’a appelé en tant que nouveau directeur de course de Caterham" se souvient Lotterer.
"Il voulait que je fasse Spa parce que je connaissais bien le circuit et parce que j’avais une chance sous la pluie. Si je me souviens bien, il y avait une clause dans le contrat de Kamui Kobayashi qui stipulait qu’il ne pouvait être remplacé que par un pilote payant. J’ai dû payer un euro pour l’accord et je me suis retrouvé dans le cockpit."
"C’était à la dernière minute, bien sûr. J’ai passé un peu de temps dans le simulateur pour comprendre le sujet, mais je me suis vraiment jeté à l’eau. Je m’y suis habitué assez rapidement. Cependant, je n’aurais jamais pensé que ce serait aussi important."
"Il se passait beaucoup de choses autour de moi dans le paddock. Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu autant de monde à une conférence de presse de Caterham. Sans aucune pression, j’ai pu profiter de mon statut de pilote de Formule 1 le temps d’un week-end. C’était amusant et j’ai même battu mon coéquipier en qualifications."
Pourquoi Lotterer "a dit non à la Formule 1"
Lotterer a eu une requête similaire à Monza, mais il devait partager la voiture avec Roberto Merhi, qui venait faire des roulages en essais et apportait un budget supplémentaire. Lotterer a préféré décliner l’offre plutôt que de peu rouler.
"L’équipe m’a demandé de piloter à Monza, mais voulait que je partage la voiture avec Roberto Merhi pour les essais. Après avoir à peine roulé à Spa, c’était soit tout le week-end pour moi, soit rien du tout. Ils ont continué à me le demander, mais je n’ai pas cédé."
"C’est ainsi que j’ai fini par dire non à la Formule 1. Lorsque Kolles n’a plus fait partie de l’équipe, il y a eu une autre demande pour la finale de la saison à Abu Dhabi. J’ai laissé tomber parce que j’étais satisfait du long terme. Pour tout dire, je n’étais pas motivé pour faire n’importe quoi."
"Je n’étais pas motivé pour faire des bêtises à l’arrière du peloton, et même avec un poste de premier plan, je n’aurais rien pu faire dans cette situation. J’ai pris cette décision à l’époque et je ne la regrette pas. La voiture n’était vraiment pas amusante à conduire en raison du manque d’appui aéro."