Daniel Ricciardo était de retour au volant de l’AlphaTauri le week-end dernier à Austin. Depuis sa blessure (fracture à la main) à Zandvoort, l’Australien avait dû ronger son mal en patience, pour revenir à 100 %.
Mais était-il d’ailleurs à 100 % à Austin ? L’Australien n’a pas démérité en sprint, mais il a connu des qualifications et surtout une course plus difficile, conclue en fin de peloton. Dans le même temps, son coéquipier Yuki Tsunoda finissait 8e, avec le point du meilleur tour.
Daniel Ricciardo a une excuse : son AlphaTauri était endommagée au niveau des conduits de frein (durant le dernier tiers de l’épreuve). Et même deux excuses : les suites de sa fracture à la main.
Mais il est pourtant très sévère avec lui-même au sortir de ce week-end. Et pour expliquer ce week-end décevant, il refuse d’ailleurs de se cacher derrière sa main fracturée !
« Il y a des points positifs. La main n’est pas une excuse. »
Daniel Ricciardo n’est donc pas revenu trop tôt ?
« Je pense que c’était une bonne chose de revenir. Nous avons bien choisi le moment du retour pour ne pas avoir d’hésitations ou d’excuses. Physiquement, c’est certainement une course plus difficile. Mais je me suis toujours bien senti. »
« Nous avons juste été limités par des dégâts aux conduits de frein, malheureusement. Nous avons subi des dégâts très peu de temps après avoir mis les pneus durs, parce que nous avons perdu beaucoup de rythme très rapidement. J’ai dit à l’équipe : ‘Désolé les gars, je n’ai rien pour l’instant. Je ne peux vraiment rien faire’. »
« Ils m’ont dit qu’il semblait que nous avions perdu quelque chose, puis ils m’ont dit : "Oui, il y a des dégâts quelque part à l’avant de la voiture". Je suppose que c’était un débris. Ils ont parlé de Stroll. Je pense que nous nous sommes frôlés en piste, mais je ne pense pas que nous nous soyons touchés, donc nous avons dû ramasser des débris quelque part, et cela a rendu notre course assez misérable. Je ne vais pas mentir, nous sommes au mieux dans le top 10, mais si vous ajoutez les dégâts, nous sommes certainement hors des points. »
Pourquoi ne pas avoir abandonné en raison des dégâts ? Car AlphaTauri a tenté un pari tactique en rappelant en fin de Grand Prix Daniel Ricciardo, pour lui faire chausser les tendres.
« Nous étions dans le dur avec ces dégâts. J’essayais évidemment de ne pas être trop négatif, mais je disais ’Les gars, je ne peux vraiment rien faire’ et je suggérais en quelque sorte ’Est-ce qu’on rentre aux stands et on en reste là, ou est-ce qu’on essaie de réparer et d’apprendre quelque chose ?’ - parce qu’on n’apprenait rien. J’en suis arrivé à un point où j’ai dit : " D’accord, je vais dire : " Est-ce qu’on peut arranger ça ? ", j’ai demandé et ils ont dit : " Oui, on va essayer d’arranger ça ". Ils ont mis les tendres et c’était un peu mieux, mais ce n’était toujours pas aussi impressionnant, alors j’ai imaginé qu’il y avait peut-être encore des dégâts. »
« Par moments, nous avons manqué de communication, mais je pense qu’une fois que j’ai eu ces dégâts, il n’y avait rien de vraiment constructif à attendre en retour parce que nous travaillons avec une voiture sous-optimale. »
Le bilan de ce week-end n’est cependant pas tout noir bien sûr, conclut Daniel Ricciardo...
« C’est sûr qu’il y a des choses qui me donnent confiance : j’ai eu une certaine forme physique en course, avec ma main ça allait. Ces quelques éléments font que même en prenant le volant en EL1, au premier tour, j’ai senti que j’étais capable de pousser. Il y a certainement une certaine confiance intérieure là-dedans. Mais je dirais qu’en conditions de course, je ferai mieux au prochain Grand Prix. »