Haas a désormais perdu sa 7e place au classement des constructeurs – Aston Martin F1 est passée devant – et n’a plus marqué de points depuis une éternité, c’est-à-dire depuis le Grand Prix d’Autriche.
A Austin, devant Gene Haas, à domicile, l’occasion serait belle pour Haas de réenclencher la marche avant.
Le circuit texan est justement l’un des plus appréciés de Kevin Magnussen – qui comme beaucoup de pilotes, adore son registre d’inspiration très varié qui emprunte notamment à Silverstone. Même si le Danois se méfie déjà des bosses !
« Je ne pense pas que j’ai vraiment évolué dans ma manière d’aborder ce tracé. C’est un grand circuit, il est devenu très bosselé, donc certaines années, quand nous y arrivons, c’est super bosselé, le circuit change un peu de caractère de cette façon. »
« C’est un circuit formidable, surtout le secteur 1 - il est très rapide, les "esses" sont en fait quelques-uns des virages les plus cool de la F1. Il y a un peu trop de zones de dégagement à mon goût, mais le tracé lui-même est très cool, alors j’ai hâte d’y retourner. »
Un autre virage-signature de ce circuit, est le tout premier : une épingle à gauche au terme d’une terrible montée !
« C’est un virage assez unique. Il devient très large vers le point de corde, vous ne pouvez pas vraiment voir la piste car elle est sur une crête et c’est super large. Le point de corde lui-même est très étroit, donc ça crée des opportunités pour beaucoup de trajectoires différentes. Il y a aussi une grande opportunité pour dépasser ici puisque nous sommes juste après une zone DRS. »
« Il n’y a pas beaucoup de virages ayant cette largeur. C’est un peu facile d’y bloquer les pneus parce que vous passez cette crête, mais quand vous freinez, vous êtes sur cette colline et vous pouvez freiner très fort à cause de ça. »
« Après le virage 1, vous descendez à nouveau dans ces "esses" et c’est là que suivre une autre voiture devient un peu délicat. Si vous êtes devant, il est assez facile de garder votre avantage ensuite à cause des virages à grande vitesse. »
Ce Grand Prix est aussi particulier pour Haas parce que, bien sûr, c’est la course à domicile pour l’équipe (même s’il y aura aussi Las Vegas et Miami désormais). Est-ce plus de pression pour Kevin Magnussen ?
« C’est excitant de revenir à notre course nationale, bien que l’on puisse dire que nous avons eu une autre course nationale, avec Miami il y a quelques Grands Prix ; mais le COTA est un peu spécial je pense. Nous avons la Haas Hill là-bas et c’est un événement où nous avons un peu de pression supplémentaire, parce que je sens que nous voulons obtenir un bon résultat à notre course à domicile. »
Depuis 2012 (dix ans donc), la F1 a fait d’Austin le fer de lance de sa reconquête des USA, aujourd’hui en très bonne voie grâce à Netflix ou les Grands Prix de Miami et Las Vegas.
Ce regain de popularité s’est d’ailleurs déjà vu à Austin l’an passé, poursuit Kevin Magnussen.
« Depuis le début, le COTA a été assez spécial parce qu’il y avait beaucoup de gens là-bas. Je ne pense pas qu’il s’agissait d’un événement à guichets fermés au début, mais c’était certainement le cas l’année dernière, donc on voit vraiment comment la Formule 1 s’est développée aux États-Unis depuis. Il y a toujours cette impression de sport automobile américain - sur la dernière ligne droite, vous pouvez voir les camping-cars et les grandes caravanes - et c’est ainsi que les Américains ont tendance à se rendre aux courses si vous allez voir l’MSA, l’IndyCar et autres. »
« En même temps, tous les fans qui ne vont pas camper mais qui vont là pour l’événement du dimanche… je pense que beaucoup d’entre eux sont de nouveaux fans et c’est cool. À Miami, il semblait qu’il y avait beaucoup de nouveaux fans, et qui, selon moi, n’avaient probablement jamais vu une course de Formule 1 à la télévision, et je m’attends à la même chose à Las Vegas. C’est une partie de la Formule 1 aussi maintenant, Netflix a vraiment mis le sport sur la carte, et c’est très bien. »