L’équipe Haas traverse une mauvaise passe en ce début de saison 2019 et le Grand Prix de France a été un événement difficile pour les troupes de Günther Steiner, qui a même défini la course sur le Paul Ricard comme la pire de l’histoire de l’équipe. Son pilote, Kevin Magnussen, commente ce fait.
"C’était très décevant et je pense que c’est parce que nous avions des attentes très élevées pour cette année" regrette le Danois. "Depuis le début de l’hiver, la voiture se sentait très bien et avait l’air très compétitive."
L’inconstance est le principal problème de cette VF19 : "De plus, lors de plusieurs courses, nous avons eu une super voiture en qualifications et nous nous sommes facilement qualifiés comme les meilleurs des autres, mais nous avons eu beaucoup de mal en course."
"Je ne sais pas si c’est la pire course de l’histoire de Haas F1 Team. Je pense que si vous lui demandez maintenant, il pourrait voir les choses différemment. Nous avons eu des courses difficiles au Mexique. Je sais que le Mexique est une mauvaise course pour nous historiquement et que nous avons eu des courses très dures là-bas, où nous nous qualifions sur la dernière ligne."
"Je ne dirais pas que c’était la pire course, mais peut-être en termes de sensations. C’était très dommage, parce qu’il y a deux courses, nous nous sommes qualifiés sixièmes à Monaco et nous semblions faire prêts à être les meilleurs des autres. Et soudain, vous êtes dans une position difficile à lutter pour passer la Q1."
Forcément, il y a de quoi se sentir un peu perdu au sein de l’équipe américaine, et Magnussen révèle que c’est le cas pour tout le monde : "Il y a un certain sentiment d’incertitude, parce que nous ne savons pas à quoi nous attendre."
"Nous savons que nous avons une bonne voiture sur le plan aérodynamique et une voiture qui peut être performante parfois, mais nous nous sommes retrouvés dans des situations où la voiture ne fonctionne pas du tout."
Comme Steiner et Romain Grosjean, le Danois laisse entendre que Haas ne peut plus se cacher derrière les pneus : "C’est très déroutant. Nous parlons tous des pneus, mais c’est un peu déroutant de savoir pourquoi nous sommes si forts parfois et que même sur des pistes qui ressemblent à Barcelone, où nous étions forts, nous avons parfois des difficultés."
"Ce n’est pas comme si vous pouviez trouver une tendance et zoomer sur le problème. C’est un peu confus, mais nous travaillons très dur pour localiser le problème et déterminer où chercher."
"C’est facile de dire que les pneus ne fonctionnent pas, mais ça dépend de plus de choses que les températures. Il y a beaucoup de choses à gérer sur une Formule 1 et c’est un peu difficile en ce moment, mais cette piste nous a souri dans le passé, et nous croisons les doigts pour que ce soit pareil cette année."
Il assure sentir positivement la course qui se déroule ce week-end en Autriche : "C’est un circuit qui nous a réussi dans le passé. Même quand je n’étais pas là, ils étaient forts. Je ne sais pas si c’est juste une coïncidence ou s’il y a quelque chose sur la piste qui correspond à notre façon de concevoir notre voiture. C’est un peu difficile à dire. Mais au moins, c’est excitant de venir ici en sachant que nous avons eu de bonnes courses ici dans le passé."