Parmi les pays européens, le Danemark est l’un des plus avancés sur le plan du déconfinement. Le gouvernement scandinave a même autorisé la réouverture des circuits de karting, à condition de limiter le personnel sur place.
Kevin Magnussen, le pilote Haas, a été bien sûr un des premiers à tirer profit de cette opportunité. Il peut ainsi retrouver les sensations du pilotage réel – alors que lui-même n’apprécie pas le e-racing.
Kevin Magnussen a pris notamment un peu de plaisir avec un kart 100cc datant des années 90, qui appartient à son manager Jesper Carlsen…
« Je suis tellement heureux que nous puissions maintenant aller sur une piste de kart, cela aide beaucoup. »
« J’adore le karting, et conduire un kart est tout aussi amusant que de piloter une Formule 1. La compétition vous manque et ce n’est pas tout à fait la même chose, mais au moins cela vous met dans une sorte d’état d’esprit, l’esprit de la course auto. »
« Et en plus de cela, c’est aussi très physique. Je trouve que le karting est le meilleur type d’entraînement, je me sens beaucoup plus fatigué et épuisé après le karting que lors de la journée d’entraînement la plus dure. »
« C’est très bien et au moins, vu où je suis, je ne peux pas faire de karting en hiver à cause de la neige, donc les pistes sont fermées. Aujourd’hui, l’été arrive bientôt, les pistes ouvrent, c’est une nouvelle situation. J’en profite pour me remettre vraiment au karting et me mettre en forme. »
Cette situation exceptionnelle, durant laquelle les pilotes sont privés de course, Kevin Magnussen l’a en réalité déjà vécue, il y a cinq ans, lorsqu’il avait dû patienter une année avant de retrouver un baquet de titulaire, chez Renault.
« Nous sommes éloignés de la course auto depuis si longtemps maintenant. Mais je sais qu’on ne l’oublie pas vraiment. On devient un peu rouillé, mais pas à ce point. J’ai vécu une saison entière en étant totalement privé d’une voiture de course, en 2015. »
« Lors des essais hivernaux de 2016, quand je suis revenu dans une Formule 1, il n’a pas fallu beaucoup de tours, j’avais l’impression de n’être sorti de la voiture que durant un hiver normal. On s’y remet vite et c’est pareil pour tout le monde. C’est tout simplement passionnant, et ce serait bien d’être de retour. »
Pour que ce retour soit validé, début juillet au Red Bull Ring, la F1 a prévu un protocole sanitaire très strict, qui inclut notamment des tests tous les deux jours et une isolation du paddock de son environnement.
Kevin Magnussen croit-il que cela suffira ?
« Ça va être difficile et ce sera un gros travail pour y arriver » concède le pilote Haas.
« Mais tout ce qu’il faut faire pour recourir, je suis prêt à le faire. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que tout le monde puisse courir en toute sécurité. Ce n’est pas l’idéal, mais c’est mieux que de ne pas courir, de loin. Il faut voir quelles seront les mesures à prendre et ce que nous devons faire, mais d’après ce que nous entendons, il y aura beaucoup de choses à faire, ce sera très différent. Mais j’ai quand même hâte de revenir en piste. »