Kevin Magnussen évoluait un moment dans le top 10 en première moitié de course en Turquie : le Danois a ainsi fait partie des pilotes ayant su tirer profit d’un tarmac avec très peu d’adhérence, lisse et glissant. Même s’il a dû abandonner après un problème de serrage de roue aux stands (qui l’avait relégué à deux tours), le pilote Haas revient sur cette dernière expérience encourageante.
« Je pense que le Grand Prix de Turquie a été rendu plus intéressant par le manque d’adhérence sur la piste et les conditions extrêmes auxquelles nous avons été confrontés - surtout pour une équipe comme la nôtre. Le fait d’avoir une des voitures les plus lentes signifiait que vous pouviez faire une plus grande différence en tant que pilote. C’était un défi que j’aimais beaucoup. Cela a fait de la course une véritable opportunité pour nous. Bien que nous ayons abandonné, ce n’était pas à cause d’un manque de rythme, nous avions en fait le rythme nécessaire pour nous battre pour des points à cause de ces conditions, et du fait que le peloton était un peu nivelé. »
Bahreïn constitue une autre opportunité pour Haas : d’abord parce que Kevin Magnussen y performe bien (top 6 en qualifications l’an dernier) et aussi parce que le second Grand Prix, sur la configuration extérieure, promet de l’incertitude...
« Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de besoins spécifiques à ce circuit par rapport à d’autres pistes. Il faut une bonne motricité, mais il faut aussi une voiture performante à l’avant. C’est une piste qui est dure pour les pneus, donc en course, vous devez être capable de gérer les pneus arrière en particulier - au moins sur le tracé traditionnel de Bahreïn. Pour les qualifications, vous avez besoin de la même chose que d’habitude, c’est-à-dire d’une voiture bien équilibrée. »
« Nous allons courir sur une piste assez unique pour la deuxième course à Bahreïn. Ça va être intéressant à voir. Il faut une bonne puissance et une faible traînée, il faut une voiture efficiente. On verra comment ça se passe mais c’est une opportunité pour nous. »
Kevin Magnussen apprécie-t-il enfin les courses nocturnes, par lesquelles la F1 conclura sa saison ?
« L’essentiel avec les courses nocturnes, c’est qu’au cours de ces week-ends de course, vous faites deux des séances d’essais libres dans la journée. Les voitures et les pneus se comportent très différemment dans la journée, par rapport à la nuit, car la piste est beaucoup plus fraîche la nuit et cela affecte évidemment le comportement de la voiture. La mise au point de la voiture pendant ces week-ends peut être difficile. Vous devez avoir des bons EL2 car c’est la seule séance d’essais en nocturne. Il faut presque ignorer les défauts de la voiture en EL3 et ne pas trop réagir car les qualifications se font alors à nouveau de nuit. C’est le principal défi de ces courses nocturnes. Les pistes sont presque alors mieux éclairées la nuit que le jour. Vous avez des choses comme des ombres pendant la journée, que vous n’avez pas la nuit parce que vous avez les lumières sous tous les angles. C’est une très bonne visibilité. »