A trois points de Lewis Hamilton, Carlos Sainz occupe actuellement la 6e place au championnat pilotes – il pourrait donc terminer dernier classé des pilotes des écuries de pointe cette année.
Comme il l’admet volontiers à la BBC, Carlos Sainz vit ainsi une saison « extrêmement difficile » de son côté – il est loin aux points aussi de son coéquipier Charles Leclerc.
Mais que s’est-il donc passé pour lui cette année ? Comment expliquer cette déception en 2022 ?
« J’ai connu beaucoup de déboires en début d’année avec cette nouvelle voiture, avec les nouveaux règlements, qui ne s’adaptaient pas à mon style de pilotage. »
« J’ai dû me réinventer de plusieurs façons pour essayer de trouver le rythme. »
« Je n’ai pas abandonné. J’ai continué à pousser même dans les moments difficiles, et vous pouvez voir que ça paye maintenant à la fin de la saison en termes de vitesse. »
Par rapport à son coéquipier Charles Leclerc, Carlos Sainz est ainsi en retrait - il subit un retard moyen de deux dixièmes et demi en qualifications.
Pour la première fois de sa carrière, l’Espagnol explique avoir eu du mal à s’adapter à une nouvelle voiture - celle du nouveau règlement aérodynamique de 2022.
« Je n’ai jamais été à 0,2-0,3 secondes d’un coéquipier en F1 et je ne pourrai jamais l’accepter. »
« J’ai toujours eu l’impression d’être rapide dans n’importe quelle voiture, et pour la première fois de ma carrière, je me suis retrouvé avec une voiture très compétitive mais avec laquelle je ne me sentais pas à l’aise ni naturel. »
« J’ai dû me mettre au défi et ouvrir de nouvelles voies en matière de réglages et de style de conduite que j’aurais préféré ne pas avoir à ouvrir, parce que j’aurais aimé que tout soit beaucoup plus naturel et positif. »
« Mais ça s’est passé comme ça, et je suis resté discipliné. J’ai essayé beaucoup de choses et j’ai fait beaucoup d’erreurs en essayant certaines choses. Mais il s’agissait d’essais et d’erreurs, puis de revenir et de découvrir un nouveau chemin qui était un petit pas en avant. »
« Je suis réaliste et je sais combien Charles est bon dans ces conditions, en qualifications. Cette année, il a conduit à un niveau qui est très proche de celui de Max ou de n’importe quel autre pilote. Et pour moi, il a en quelque sorte fait une saison parfaite, à part les deux ou trois erreurs typiques que tout le monde fait dans une année, ou la chance lui a peut-être fait défaut, comme à moi. »
« Je ne suis pas fier, parce que je ne suis pas en tête. Le jour où je serai en tête des statistiques, je serai fier. D’ici là, je continuerai à travailler. »
« Mais je suis fier de mes progrès - ne pas abandonner, ne pas me contenter d’avoir 0,2 seconde de retard, et toujours me mettre au défi de trouver de nouvelles façons de conduire les voitures, ce qui n’est pas facile. »
« Quand vous voyez d’autres pilotes sur la grille, vous pouvez voir qu’il est difficile d’inverser une saison, ou d’inverser votre feeling avec la voiture. On ne le voit pas très souvent. Le fait d’avoir réussi à le faire me rend heureux. »
Une saison de déceptions aussi pour Ferrari ?
Au niveau de l’équipe et non du pilote cette fois, que pense Carlos Sainz de cette saison 2022 ? La déception d’avoir été finalement franchement battu par Red Bull l’emporte-t-elle sur les promesses du début d’année ?
« Il y a certainement des sentiments mitigés dans l’équipe. »
« Nous sommes très fiers des progrès que nous avons faits avec la voiture pour revenir là où nous sommes. Mais cette année a aussi été une année de prise de conscience - il y a encore des domaines à travailler et à améliorer. »
« Nous sommes super-disciplinés, super-cohérents et ultra-critiques à huis clos sur les domaines que nous devons améliorer pour égaler nos concurrents dans certains domaines, ou être meilleurs qu’eux, ce qui doit être l’objectif. »
« L’équipe prend note de tout et nous allons essayer de franchir une nouvelle étape l’année prochaine. Cela sera-t-il suffisant ? Je n’en sais rien. Mais c’est définitivement un objectif. »