Le vibreur-saucisse, au niveau de la Parabolique, a été directement en cause dans le spectaculaire incident d’Alex Peroni, en Formule 3, samedi dernier à Monza. Le jeune pilote a littéralement décollé sur ce vibreur orange, pour s’écraser dans les barrières de sécurité. Souffrant d’une fracture de la vertèbre, Peroni peut s’estimer toutefois relativement heureux, au vu des images terribles du choc.
En conférence de presse, Valtteri Bottas et Charles Leclerc n’ont pas manqué de souligner que ce vibreur – censé empêcher les pilotes de sortir des limites de la piste – était en réalité inutile. Inutile… et dangereux !
A quoi bon, dès lors, conserver de tels vibreurs sur d’autres pistes, surtout à l’heure où la FIA, grâce à des capteurs électroniques, peut automatiquement vérifier si tel ou tel pilote a franchi les limites de la piste ?
Pour autant, Michael Masi, le directeur de course de la FIA, a déjà prévenu : ces vibreurs ne devraient pas être enlevés de manière systématique à l’avenir. Celui de Monza a bien été supprimé, les autres devraient rester.
« Je ne pense pas que vous puissiez généraliser ce cas à tous les autres. C’était un incident effrayant. C’était exactement cela. »
« De notre point de vue nous allons continuer à tout étudier, à envisager des solutions variées, à regarder leur évolution, afin de trouver de meilleurs solutions pour s’adapter à des circonstances différentes, à des virages différents. Il y a des profils différents de virages, différentes vitesses de passage… »
« De ce que je comprends, ce vibreur était à Monza depuis deux ou trois années. C’est l’un de ces vibreurs effrayants. Nous allons étudier ces bordures une par une, à partir d’aujourd’hui. »
« Le crash de Peroni, c’est quelque chose que nous n’avions jamais vu. Le département sécurité l’étudie. Il a commencé à l’étudier juste après l’incident. »
« Nous verrons quels seront les résultats. De ce que j’ai vu de certains commentaires d’autres pilotes, aucun d’entre eux ne s’attendait à une telle chose. »
Le vibreur était-il endommagé avant le passage de Peroni selon la FIA ?
« Pas selon mes informations, mais nous allons tout étudier en détail. »
Les inquiétudes se cristallisent pourtant sur le Grand Prix du Singapour, le prochain au programme, qui compte aussi plusieurs vibreurs-saucisses…
« Rappelons-nous que tous ces circuits ont un rang FIA de rang A pour la sécurité » poursuit le successeur de Charlie Whiting. « Ils sont tous homologués, avec toutes les installations sécuritaires qu’il faut, les vibreurs, les installations derrière les vibreurs. Tous sont inspectés et respectent notre régime de sécurité, qui est strict. »
« Donc non, ce serait naïf de dire qu’il vaudrait mieux prendre une décision hâtive et irréfléchie en la matière. »