La fédération canadienne du sport est actuellement en crise, puisque ses président et vice-président, Paul Cooke et Roger Peart, ont dû démissionner en toute urgence, pour avoir dépassé les limites d’âge.
Comme nous vous le rapportions, cette nouvelle, anecdotique semble-t-il, a eu quelques répercussions sur les pilotes canadiens en F1, Nicholas Latifi et Lance Stroll ; en effet, en raison de délais devenus impossibles à tenir, les deux pilotes ont dû s’enregistrer, pour cette saison, sous licence américaine. Leurs résultats compteront donc officiellement comme étant ceux des États-Unis, non pour le Canada. Mais si Lance Stroll ou Nicholas Latifi venaient à gagner une course, ce serait bien l’hymne canadien qui serait entonné, et leur drapeau national qui serait brandi.
« C’était un peu étrange pour être honnête » commente à ce sujet Nicholas Latifi.
« Nous avions en fait entendu dire que cela pourrait être le cas à la fin de l’année dernière, en revenant d’Abu Dhabi, que l’ASN, [la fédération] canadienne pourrait ne pas avoir été renouvelée ou ne plus être autorisée à délivrer les licences pour la nouvelle année. Nous avions donc déjà fait une demande de licence avant que je ne signe chez Williams. »
« J’avais donc ma licence A canadienne, que nous devons ensuite demander pour la super licence. Mais la FIA n’a pas accepté la super licence. Nous avons donc dû très rapidement demander la licence américaine. C’était donc un peu surprenant, mais à la fin, ça ne change pas grand-chose pour moi. »
Le principal, pour Nicholas Latifi, est d’être toujours considéré comme un pilote canadien.
« J’ai toujours le drapeau canadien à côté de mon nom, il devrait toujours y avoir le drapeau canadien sur l’écran de télévision à côté de mon nom. C’est l’essentiel. »
Il y aura donc deux pilotes canadiens cette année en F1. Nicholas Latifi est fier de représenter son pays aux côtés de Lance Stroll.
« Je pense que c’est plutôt cool qu’il y ait deux Canadiens qui se partagent des places sur la grille de départ. Je l’ai toujours dit depuis que je cours en Formule 2, le plus haut niveau de compétition où j’ai pu courir jusqu’ici : vous vous sentez plus [ressortissant de votre pays] lorsque vous courez sur une scène internationale, dans le paddock de la F1. Je suis très fier de représenter le Canada, de représenter mon pays. »
« Donc je pense vraiment que ce sera génial pour le sport et génial pour le Grand Prix de Montréal, car c’est toujours, à mon avis, l’un des meilleurs - je ne dis pas ça seulement parce que je suis Canadien. »