L’arrivée d’une course de F1 en Arabie saoudite continue à faire beaucoup parler, un rassemblement de 45 organisations humanitaires ayant même appelé ces dernières heures Lewis Hamilton à prendre position contre la présence de la Formule 1 dans ce pays.
Il est peu probable que le pilote Mercedes F1 s’exprime avec un avis aussi tranché, même s’il a récemment évoqué les cas de torture à Bahreïn.
Pour le sport en tout cas, il n’est pas question de se mêler de politique. La F1 doit avoir un rôle d’éducation également, comme le rappelaient ses dirigeants récemment, et c’est bien un contrat à long terme d’au moins 10 ans qui va lier la catégorie reine du sport automobile à ce pays.
"C’était phénoménal d’obtenir cet accord, signé et annoncé pendant la pandémie," a déclaré Chloe Targett-Adams, directrice globale des promoteurs pour la F1, s’exprimant lors du BlackBook Motorsport Virtual Summit.
"C’est un endroit où nous sommes vraiment enthousiastes à l’idée de courir, et c’est une vision à plus long terme de la façon dont nous voulons renforcer notre sport au Moyen-Orient."
"Nous avons déjà deux partenaires formidables au Moyen-Orient du côté de la promotion avec Abu Dhabi et Bahreïn, tous deux des relations à long terme, incroyablement réussies."
"Donc, lancer une nouvelle course au Moyen-Orient dans un endroit comme l’Arabie, avec une population extrêmement jeune, une vaste population, qui a un intérêt pour le sport automobile et le secteur automobile, avec la capacité alors d’exploiter les marchés de l’Afrique du Nord et d’autres du Moyen-Orient, cela fournit un cadre vraiment intéressant pour la Formule 1."
L’Arabie saoudite met les petits plats dans les grands avec deux circuits prévus pour la F1, en attendant la finalisation de l’énorme complexe de Qiddiya d’ici 2023.
"Nous aurons donc la première course cette année à Djeddah sur un circuit urbain temporaire qui se dessine déjà, ce qui n’est pas une mince affaire pendant une pandémie."
"L’équipe saoudienne fait un travail phénoménal dans ce domaine, alors j’ai vraiment hâte d’y aller et de lancer la Formule 1 sur un nouveau marché parce que c’est toujours un moment excitant."
Interrogée sur la durée minimale de la présence de la F1 en Arabie saoudite, Targett-Adams a répondu : "nous envisageons définitivement une décennie, sinon plus."
"C’est important lorsque vous vous lancez sur un nouveau marché aussi clé que l’Arabie saoudite, vous devez vraiment pouvoir investir."
"Les Saoudiens, compte tenu de leur vision 2030, de ce qu’ils cherchent à atteindre, de leurs objectifs, de cet investissement à plus long terme, ont une vision de la manière dont ils veulent développer la Formule 1 et les intérêts du sport automobile dans le pays."
"Si vous regardez certaines des initiatives que le pays mène actuellement, c’est un processus éducatif des deux côtés. Mais c’est un pays fascinant, avec sa culture, et la façon dont nous nous y participerons est quelque chose que nous attendons avec impatience."