George Russell a rejoint Mercedes en 2022 – au moment même où l’équipe décrochait en termes de performance pure, avec l’entrée en vigueur du nouveau règlement aérodynamique.
N’est-ce pas là frustrant pour le Britannique, qui sortait justement de plusieurs saisons en fond de grille avec Williams F1 ?
« J’ai toujours su, lorsque j’ai signé en 2021, qu’il n’y avait pas de garantie de succès » relativise-t-il aujourd’hui.
« Nous avons commencé cette saison 2022 sur les chapeaux de roue. Nous voulions gagner, mais nous ne gagnions pas. Et puis on poursuit des objectifs irréalistes. Il faut admettre où est notre potentiel maximum – et il est important de réaliser ce potentiel plutôt que d’essayer d’en faire trop, de se tromper et de se retrouver trois places plus loin. »
N’espérait-il pas sincèrement enchaîner les victoires avec Mercedes, comme l’équipe le faisait encore en 2020 et même 2021 ?
« Vous rêvez évidemment de monter dans la voiture et de gagner chaque course, mais ça n’arrive à personne. Même pour Max - il a passé trois ans et demi, quatre ans chez Red Bull avant d’avoir la chance de se battre vraiment pour un championnat. Idem pour Schumacher lorsqu’il est passé chez Ferrari - il a fallu quatre ans, je crois, avant qu’il ne remporte un championnat avec Ferrari. Alors que nous le considérons tous comme le type qui "était" la domination de Ferrari - qui a tout gagné - il a fallu quatre ou cinq ans avant qu’il n’obtienne ce succès. »
George Russell conserve cependant, et bien sûr, toute confiance dans les capacités, notamment techniques, de Mercedes pour remonter la pente. Ce que l’équipe a fait, elle peut le refaire.
« La façon dont l’équipe a travaillé, l’inventivité dont j’ai été témoin ont probablement dépassé mes attentes à cet égard. Évidemment, les résultats n’ont pas été à la hauteur des espoirs ou des attentes que j’avais, ou que nous avions en tant qu’équipe, au début de ces deux saisons. »
« Cela prend du temps. Nous sommes dans une phase charnière qui nous permet d’aller dans la bonne direction. Nous pensons que nous sommes maintenant dans la bonne direction et que nous pouvons construire sur cette base. »
« C’est l’une des forces de Mercedes. Quand vous regardez le noyau de cette équipe - que ce soit au niveau de l’ingénierie, du bureau d’études, du département marketing - c’est la même équipe depuis une vingtaine d’années. Bien avant l’époque de Toto. »
« Je pense qu’il a fait un travail remarquable en développant l’équipe et en plaçant les bonnes personnes dans les bons rôles pour qu’elles excellent dans ce qu’elles font. Mike Elliott est l’un des ingénieurs les plus intelligents et les plus brillants que j’aie jamais rencontrés, et il est tout à fait adapté à son nouveau rôle (de directeur technique en chef). Nous avons tellement de gens formidables, il s’agit simplement de s’assurer qu’ils sont au bon endroit pour apporter le maximum à l’équipe. »
« Je suis très confiant. »
« Si vous êtes chez Mercedes ou Red Bull, vous pouvez être sûr que si l’un ne gagne pas, l’autre sera à ses trousses. Je ne voudrais pas être ailleurs. Comme tout le monde le dit, nous voulons être la voiture la plus rapide possible pour gagner. Bien sûr, vous voulez être dans la voiture la plus rapide. Mais c’est Mercedes qui a cru en moi. Ce sont eux qui m’ont soutenu. »
George Russell est "marié" avec Mercedes
Il n’y aura donc à terme, aucune tentation pour George Russell d’aller voir ailleurs, même si les résultats ne suivent pas.
« Nous sommes un peu comme un couple marié - vous êtes dans le même bateau. Fernando est le meilleur exemple - vous pouvez changer d’équipe, vous pensez le faire pour les bonnes raisons et cela peut ne pas fonctionner. Ensuite, il rejoint Aston Martin, personne ne s’attend à quoi que ce soit, et soudain, il a été dans la deuxième voiture la plus rapide à de nombreuses reprises cette année. C’était totalement inattendu. Il y aura donc toujours des surprises. »
« Une équipe peut réussir ou échouer dans une saison donnée, mais je suis très confiant. Mercedes et Red Bull, peu importe ce qu’on leur impose en termes de réglementation, c’est là où vous voulez être en tant que pilote. Et je suis très heureux d’être un pilote Mercedes. »
« Je ressens presque comme un devoir de leur rendre la confiance qu’ils ont en moi par la loyauté, en donnant le meilleur de moi-même et en remportant un championnat avec eux. C’est mon rêve et mon objectif. »