Cette semaine la F1 se rend à Monaco. Les pilotes s’inquiètent déjà de devoir composer avec des monoplaces plus rigides et des pneus plus grands offrant moins de visibilité (article à lire ici).
Pour Andy Green, le directeur technique en chef d’Aston Martin F1, le défi sera entier, pour les pilotes mais aussi pour les équipes.
Il pointe un possible manque de pièces de rechange pour la monoplace tout juste évoluée, mais il est heureux que l’AMR22 dans sa deuxième mouture offre davantage de possibilités d’adaptation au sinueux tracé.
"Oui, tout cela va être un défi. Nous avons un défi supplémentaire, car nous avons apporté un changement raisonnable à ces voitures ce week-end, donc nous allons être moins bien placés en ce qui concerne les pièces de rechange" note Green.
"Nous allons donc y aller doucement pour commencer, autant que possible à Monaco. Mais je pense que l’un des points positifs des changements que nous avons faits est qu’ils nous permettent d’adapter les réglages à des endroits comme Monaco."
"C’est l’une des choses que la voiture de lancement n’aurait jamais été en mesure de nous donner. Nous sommes donc optimistes et pensons que nous pouvons maintenant avancer dans une direction avec des réglages plus adaptés à un circuit routier comme Monaco."
Sacrifier l’appui avec une hauteur de caisse élevée
Pour Dave Robson, le responsables de la performance de Williams, c’est justement ce qui fait la spécificité de Monaco : "Monaco est toujours un défi unique chaque année. Cette année, oui, ce sera un peu différent, parce que les voitures exigent des choses légèrement différentes."
"Mais je pense qu’en fin de compte, tant que vous pouvez contourner les bosses et les vibreurs, la chose la plus importante est de donner au pilote la confiance qu’il peut prendre les virages, et qu’il peut attaquer tout le tour. Donc, à cet égard, ce n’est pas trop différent."
"Et si vous devez renoncer à un peu d’appui pour la hauteur de caisse pour obtenir cet équilibre et cette confiance, je pense que c’est parfaitement acceptable à Monaco et c’est quelque chose que nous aurions fait à des degrés divers dans le passé de toute façon."
Laurent Mekies, directeur sportif de Ferrari, révèle que le défi sera surtout pour les pilotes, qui aiment relever ce genre de difficultés : "C’est la même chose ici, vous savez. Plus le défi est difficile, meilleur il est, non ? Je pense que c’est bon pour les fans."
"C’est bon pour les pilotes, ils veulent ce genre de défi. C’est bon pour les ingénieurs. Ils veulent aussi ce genre de défi. Donc, tout le monde attend avec impatience Monaco, donc ça devrait être une bonne course."