Nigel Mansell a parfois eu des relations houleuses avec ses équipiers en F1, notamment avec Nelson Piquet, les deux hommes n’ayant jamais trouvé un véritable terrain d’entente.
Le Britannique revient toutefois sur ces relations houleuses, avec le Brésilien et d’autres pilotes, et sur les raisons à cela. Selon lui, c’était à cause de sa faculté à les battre.
"J’ai été privilégié lorsque je suis arrivé en Formule 1, il y avait sept, huit champions du monde qui couraient ensemble" a déclaré Mansell dans une interview avec Adrian Flux.
"Mais il fallait battre des gens comme Alain Prost, Ayrton Senna, Nelson Piquet, Michael Schumacher, et ceci pour n’en citer que quelques-uns, il y avait beaucoup de grands pilotes incroyables à cette époque."
"En 1991 et 1992 j’étais carrément le pilote numéro un, c’est pourquoi j’étais en compétition pour le championnat, mais les gens oublient que lorsque je pilotais pour d’autres équipes jusque-là, j’étais le pilote numéro deux, et j’ai piloté avec quatre champions du monde différents."
"Et c’est incroyable, quand je regarde ma carrière, je comprends beaucoup mieux maintenant qu’à l’époque, parce que je n’avais jamais compris pourquoi ils ne m’aimaient pas trop."
"Mais c’étaient des champions du monde, ou multi champions du monde, et je les battais dans une voiture de numéro deux. Nelson Piquet chez Williams, ce n’était pas mon meilleur ami."
Une première retraite due à un manque "de soutien"
Mansell est également revenu sur sa décision de prendre sa retraite au cours de la saison 1990, alors qu’il courait pour Ferrari face à Alain Prost. Une décision intervenue avant un retour en 1992 pour aller chercher son titre de champion du monde.
"J’ai pris ma retraite à la fin de 1990 à Silverstone, et la raison pour laquelle j’ai pris ma retraite, c’est parce que j’avais vu beaucoup de gens, beaucoup d’amis que je connaissais très bien mourir, et je n’ai jamais reçu le soutien nécessaire pour faire le travail."
"J’ai signé comme numéro un chez Ferrari en 89 et 90, puis Ferrari a racheté le statut de numéro un pour qu’Alain puisse rejoindre l’équipe. Et la fiabilité des voitures à l’époque était très, très cruciale."
"Si vous ne finissez pas une course, vous ne pouvez pas obtenir les points, vous n’accumulez pas les points, vous ne devenez pas champion du monde."
"Si vous étiez le pilote numéro un dans les années 80 et 90, vous aviez 30% de chances de plus de finir une course. Si vous êtes le pilote numéro deux, vous pouvez être aussi rapide, mais votre voiture n’est pas aussi bonne que la voiture numéro un du point de vue de la fiabilité."
"Donc, j’ai décidé à Silverstone, en fait, que c’en était assez, que je n’allais jamais obtenir le soutien dont j’avais réellement besoin pour franchir la ligne."