Nigel Mansell devenait champion du monde de Formule 1 en 1992 avec Williams, mais cela aurait bien pu ne jamais se produire puisqu’il souhaitait quitter le sport à la fin de la saison 1990.
Alors chez Ferrari, le Britannique était lassé d’être considéré comme le pilote n°2 de l’équipe au profit d’Alain Prost. Sa déception était telle qu’il souhaitait laisser le monde de la F1 derrière lui à l’issue de cette année-là.
Mais c’est alors qu’intervenait Sir Franck Williams : Mansell avait déjà représenté l’équipe basée à Grove entre les saisons 1985 et 1988, et son ancien patron faisait tout son possible pour qu’il change d’avis et revienne au sein de son équipe en 1991. Avec succès, donc, mais après avoir longuement insisté tout de même.
"En 1990 à Silverstone, je décidais que c’en était trop, je n’allais jamais recevoir le soutien dont j’avais besoin pour remporter le titre," a déclaré Mansell dans une interview accordée à Adrian Flux.
"Je décidais donc de prendre ma retraite et j’en étais heureux, jusqu’à la fin de l’année lorsque Alain Prost et Ayrton Senna disaient qu’ils allaient courir pour Franck. Mais en observant l’équipe, ils ont jugé que la voiture n’était pas prête et pas suffisamment rapide et ils ont donc décliné l’offre. Franck n’avait donc aucun pilote."
"Puis, comme chacun sait, il m’a chassé autour du monde pendant des semaines pour me faire revenir et me faire sortir de ma retraite."
"Je lui disais alors ’si je sors de ma retraite, il me faut le soutien nécessaire pour faire le travail, si je n’ai pas les garanties je ne le ferais pas’. Et Sir Franck Williams déclarait à la télévision que ce que je demandais était impossible."
"Je me disais alors ’c’est super, j’ai pris ma retraite donc aucun problème’. Et je réalisais alors qu’il n’avait fallu que trois semaines pour que l’impossible se réalise !"
"Je recevais toutes les garanties demandées et je me dis aujourd’hui que j’ai remporté le championnat tout en étant ’retraité’, j’en suis donc très heureux."