Le Dr Helmut Marko, consultant de Red Bull, a déjà répondu à l’interview donnée par son pilote au Telegraaf en fin de semaine dernière.
Le Néerlandais admettait qu’il n’avait plus le même amour de la F1 qu’à ses débuts, même s’il ne compte pas arrêter sa carrière brutalement pour autant. Format Sprint, calendriers à rallonge, journées marketing,... autant de choses qui pèsent sur l’esprit du double champion du monde quant à une carrière à très long terme en F1.
De quoi inquiéter Marko ?
"Non mais je comprends ce qu’il veut dire. Il ne faut pas oublier : avant chaque course, il doit être dans le simulateur pendant au moins une journée. Il a réduit ses obligations en matière de relations publiques et de marketing, mais il en reste encore. Il doit maintenir et développer sa forme physique en conséquence. Il reste relativement peu de temps libre."
"Je ne pense pas que Max que sera un gars qui conduira aussi longtemps qu’un Alonso, par exemple, mais ce sera quelqu’un qui dira à un moment donné : ’Ça y est’."
"Cela dépendra certainement de la façon dont le sport se développe, comme il l’a dit, mais je ne le vois pas partir comme ça, du jour au lendemain. Il est avec nous jusqu’en 2028."
Verstappen a aussi déclaré qu’il n’était pas là pour faire le nombre et évoluer en milieu de peloton. Pour l’instant, tout va bien, il est largement en tête. De quoi craindre une certaine complaisance et une chute dure à encaisser le jour où Red Bull sera battue ?
"Non, je ne pense pas que la complaisance rencontrera un jour Max. Il veut toujours le meilleur. À Spa, il a encore eu des discussions avec son ingénieur de course, qui est presque en train de devenir un héros culte après ses échanges avec Max."
"En Q2, Verstappen est passé en Q3 mais à la dixième place. ’Je ne suis pas satisfait de la dixième place’,c c’était sa réponse exaspérée à la radio. Max veut toujours conduire à l’avant."
"Comme quand il s’agit du tour le plus rapide. Verstappen veut aussi ce point. Nous devons ensuite peser le pour et le contre : quel risque cela comporte-t-il si nous faisons un arrêt supplémentaire ?"
"Nous préférons l’éviter, mais Max est un perfectionniste, il veut gagner dans toutes les situations."
"Mais Max choisit désormais ses batailles avec plus de soin. Avec le temps, il a mûri, et surtout après avoir remporté son premier titre mondial, il prend moins de risques."
"En même temps, il a appris à mieux lire les courses. Il obtient tout, pendant une course, il peut même simplement discuter à la radio pour passer le temps."
Et si Verstappen continue sa domination, qui, selon Lewis Hamilton, pourrait durer encore trois ans, il pourrait en être à six titres mondiaux d’ici là et chasser le record de sept co-détenu par Hamilton et Michael Schumacher.
"Sept titres ? La fascination, la passion pour la F1 devront encore être là pour Max. S’il s’en lasse, j’accepte alors qu’il fera quelque chose qu’il aime, là où la pression sera réduite. Personne ne peut le forcer à poursuivre s’il n’en a plus envie."